Recevoir la Révélation des quatre techniques de méditation c’est déjà beaucoup mais ce n’est pas tout non plus. Il reste encore la posture intérieure à affiner. C’est cette posture qui nous permet de pratiquer les techniques dans les meilleures conditions possible.
Il ne s’agit pas de faire, il s’agit d’être. Il s’agit de se laisser faire de se laisser maîtriser par le souffle, par la musique, par la lumière.
Il n’est pas si facile de se laisser faire. J’ai cru souvent que j’avais lâché prise et que je me laissais faire mais je m’aperçois qu’il y a encore de la marge. Plus je pratique et plus je me rends compte qu’il n’y a vraiment rien à faire sinon à pratiquer les techniques. Ce paradoxe, c’est le non-agir et ce n’est pas si évident que ça. Ce n’est pas en y réfléchissant ni en se creusant la tête pour savoir comment faire qu’on y arrive. C’est en pratiquant, en le faisant et à force on se trouve dans cette bonne posture automatiquement. Plus on est dans la bonne posture plus facile, c’est un cercle vertueux.
Il faut bien commencer à le prendre par un bout. Quand on a reçu la Révélation, on commence à marcher, c’est ça « le prendre par un bout ». Peut-être que la constance est ce qu’il y a de plus facile à mettre en place surtout quand on est motivé, qu’on a besoin de cette paix alors on le fait, on le fait tous les jours.
On est arrivé au bon endroit, on sait comment faire pour trouver ou retrouver ce Saint-Nom dont on a d’abord entendu parler, qu’on a éventuellement déjà ressenti consciemment puis qu’on nous a montré à la Révélation, alors on continue à pratiquer les choses se font au fur et à mesure.
Cette éventuelle impatience que l’on peut ressentir pour arriver plus vite n’est pas de bon conseil, il vaut mieux ne pas l’écouter. Les meilleurs conseils qu’on puisse avoir sur cette voie sont ceux de notre maître pour autant qu’on veuille bien lui exposer ses soucis, sa problématique, sa pratique, lui parler. Il trouvera bien un point qui lui permette de nous renvoyer au centre pour que nous puissions encore approfondir notre conscience, donc de mieux pratiquer.
Les techniques une fois qu’on les a, elles sont simples. Il n’y a pas de souci, une fois qu’on a mis en place les trois piliers, qu’on a compris qu’on a compris le truc, ça marche. Après c’est la posture qu’il convie d’affiner, c’est là que le maître est important pour mettre le doigt sur ce qui n’est pas tout à fait juste et nous permettre de nous remettre en question, de revenir au centre, de profiter au maximum de cette Voie. Il est indispensable si on a vraiment cette soif chevillée au corps et qu’on a le besoin d’être sous le regard de Dieu dans notre vie quotidienne, si on a le besoin d’être uni à Lui, alors on a besoin d’aide extérieure et c’est le maître qui peut nous la donner. « Frapper on vous ouvrira, demandez et on vous donnera », le maître ne peut pas le faire à notre place, c’est à nous d’aller vers lui, de le solliciter et ensuite de suivre ses conseils, de les écouter, de les mettre en pratique.
On fait du mieux qu’on peut, on alors ce sentiment d’accomplissement, de devoir accompli parce qu’on a fait au mieux ce qu’on avait à faire et quand il fallait le faire. Cette sensation d’accomplissement ressenti est apaisante, rassurante. C’est bon sur cette voie de marché en ayant l’esprit tranquille, un esprit qui peut se consacrer à la pratique. Il y a déjà le service dans la journée et tellement de choses qui viennent nous solliciter, nous perturber dans cette pratique, il n’est pas nécessaire d’en ajouter encore par-dessus, des complications, des soucis inutiles. C’est mieux de se simplifier, de faire les choses bien, quand il le faut. Quand on est sur la Voie, on aime faire les choses dans l’harmonie, on aime être dans l’harmonie. On est dans l’harmonie en pratiquant le Saint-Nom et le Nectar. Faire les choses harmonieusement demande d’avoir une certaine simplicité.
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