dimanche 28 juillet 2019

Les trois dimensions de l'être humain



Plus je pratique et plus je me rends compte qu'on a trois dimensions : le corps, le mental et l'âme.

C'est seulement quand on s'identifie à l'âme qu'on prend du recul sur le mental qu'on peut comprendre de l'intérieur. Comprendre intellectuellement les paroles ou les écrits de quelqu'un, ce n'est pas forcément difficile, on peut accepter ou non, argumenter mais quand on le vit en soi, on parle alors d'une vrai compréhension. C'est clair, évident, il n'y a pas d'interprétation possible, il n'y a pas de méandre, c'est simple et évident. Tant qu'on a pas  cette expérience, on est confus, on n'y comprend rien. 

L'autre jour quelqu'un disait sur FB qu'il fallait faire le tour de ses peurs ce qui permettrait de casser le mental et de trouver l'amour en soi (ou à peu près). Faire le tour de ses peurs risque quand même de prendre tout notre temps et surtout ce n'est pas le même plan.

On peut très bien faire un thérapie pour aider à soigner un mental perturbé mais ça n'a rien à voir avec l'âme. Elle a besoin de l'amour du Saint-Nom, de baigner dans cette paix, dans la béatitude, elle a besoin de retrouver cet océan d'où elle vient et de s'en imbiber le plus possible. En pratiquant les 3 piliers de la Voie, petit à petit on range son mental déjà et on prend du recul, on voit ce qui est de l'âme, du corps ou du mental. Le corps aussi a son importance pour pouvoir pratiquer. Tout est important en nous.

Dieu ne nous a pas créé en mettant quelque chose en nous qui n'ait pas son utilité pour la pratique, pour revenir à Lui en toute conscience. Le corps est important et je vois bien quand je suis malade, ça va moins bien dans la pratique. 

Le corps est important, le mental aussi évidemment mais il ne faut pas tout mélanger. C'est ça la confusion, quand on ne sait pas très bien, quand on confond tout, on mélange tout et qu'on ne sait plus où on en est, quand on agit, qu'on pense, qu'on parle aussi sous l'emprise de ses émotions, de ses sentiments, de ses impressions, de son intuition c'est un brouhaha qui n'est pas la pureté, le cristal d'une vision claire, du Saint-Nom qui est parfait, pur et harmonie. Quand on s'imbibe de Lui, quand on baigne en Lui, notre vision, notre esprit devient clair et simple. À force de pratique, on s'en rend compte. Ce n'est pas une posture qu'on doit chercher à l'avance pour pouvoir ensuite pratiquer. C'est difficile à admettre qu'il faut simplement pratiquer. La transformation, la transmutation intérieure se fait. Le seul mérite qu'on peut avoir c'est déjà d'être initié, d'avoir reçu la Révélation, de l'avoir demandée et de pratiquer avec constance, le mieux possible, le plus d'engagement possible, c'est ce qui nous incombe. Le reste est entre les mains de la Grâce. 

C'est valable dans notre quotidien mais aussi dans notre pratique. Notre existence est spirituelle et quand on a ajouté cette dimension, on se rend compte que la pratique est partout, qu'on a mis notre vie dans la pratique et pas la pratique dans notre vie. Là on a gagné, on est dedans et après qu'on soit plus ou moins dans le Saint-Nom n'est plus si important, on lisse sur la durée, ce qui compte est la constance et la posture qui s'affine un peu plus chaque jour.
J'aime le Saint-Nom, cette pratique, cette harmonie, cette guidance, le voir, l'entendre, le ressentir, le goûter. 

Satsang sur le même thème écrits par le maître de la Voie Sri Hans Yoganand ji :

Qui est votre âme ?
Maîtriser son mental
La composition de l'âme

lundi 8 juillet 2019

Une démarche contraire à ses croyances



Quand je médite sur le Saint-Nom, c'est comme quand on débouche une bouteille de champagne, ça pétille, ça déborde, c'est plein de joie, plein de bonheur, de satisfaction, de paix. C'est bien plus agréable que de ne pas y être.

Être dans la pratique de cette technique pendant la journée en faisant ce que j'ai à faire me met dans un état de conscience … et rien que ça, c'est tellement mieux que de ne pas être conscient. Maîtriser un peu le mental et ne pas partir dans tous les sens, c'est fabuleux. 

Le yoga est l'indifférence aux fluctuations du mental
Par cela le pratiquant s'installe dans la paix de sa nature essentielle
Sans cela le pratiquant s'identifie aux fruits du mental
(Yogasutra 1.2 à 1.4)

Je me souviens de la réponse de quelqu'un à un commentaire de ma part sur FB où je disais que j'avais des outils pour garder mon mental sous contrôle et plonger ma conscience dans cet amour infini dont il était question dans le post publié. Le commentaire de cette personne était qu'elle me souhaitait de ne jamais perdre ces outils… 

Comment perdre ces outils quand on a eu la Révélation ? On sait de quoi il s'agit, d'observer les 3 piliers et les quatre techniques de méditation …. on ne peut pas les perdre une fois qu'on les connait ! On peut ne pas pratiquer, c'est notre libre-arbitre mais on ne peut pas les perdre.

On sait, on a reçu la Révélation, on a vu la Lumière intérieure et après, on sait qu'elle est là, qu'elle existe, qu'elle brille en soi, on sait comment faire pour la voir, la regarder, la contempler autant qu'on en a envie. On ne peut pas les perdre.

C'est fou, au lieu d'éventuellement me demander de quels outils il s'agit, de comment je fais, d'avoir une posture d'ouverture et d'humilité en se remettant  en question et demander. Mais non, comme la plupart du temps, chacun reste sur ses positions. Ce qu'elle pense, ce qu'elle dit, ce qu'elle croit est juste et rien ne peut changer son avis. 

Pourtant si on veut aller sur une voie spirituelle profonde et vraie, il faut remettre tout ça en question, oublier toutes ses croyances, ses opinions, ses savoirs, ses connaissances sur la spiritualité. Il faut se vider, c'est ça, et accepter que la démarche d'une spiritualité vraie est souvent contraire à ce qu'on croit et c'est ce qui dérange terriblement le faux-ego en soi qui aime avoir des confirmations de ce qu'il croit déjà tout en disant qu'il ne croit en rien et qu'il n'est pas assujetti à des concepts, mais c'est faux. 

Quand on est dans la confusion, on ne le sait pas, on ne le voit pas et les réactions peuvent aller de « très agressif » à « plutôt doux » mais c'est toujours la confusion et l'aveuglement, c'est ainsi. 

Chacun son degré d'évolution, et on ne peut pas convaincre par des arguments. On peut donner satsang pour que l'âme éventuellement résonne à la même fréquence et se sente attirée, c'est tout. C'est déjà beaucoup ! 

Il ne faut pas se formaliser des réponses farfelues et agressives. C'est ainsi, ce n'est pas grave. Peu m'importe si cette personne ne s'est pas sentie interpellée, cela ne change rien à ma propre pratique, à ma communion avec le Saint-Nom au contraire, ne pas être touchée, rester dans le non-agir et faire ce service me mets dans la Grâce.

Ces moments que je passe à parler de la voie, à retranscrire mes satsang, à partager les publications du maître de la Voie est très largement positif pour ma propre pratique, mon propre chemin et c'est ce qui compte le plus pour moi.

Satsang sur le même thème écrits par le maître de la Voie Sri Hans Yoganand ji :