J'ai besoin de Son Amour

Ayant atteint la vacuité, ce vide de moi si plein du Tao, je me laisse porter par l'aile du silence (Lao-Tseu).





Il est vrai que pour pouvoir bénéficier des bienfaits de la pratique, il faut avoir envie, soif, besoin de cette Paix-là, de cet Amour, de cette Douceur, de cette Joie. 


Demandez, si votre intention est de recevoir.
Lorsque la terre a soif, c'est elle qui doit appeler la pluie. 


(Évangile de Jésus verset 21-4)


Dans la pratique, il faut se remettre en question, ne pas écouter sa vanité, lâcher-prise, se vider et tout ça va à l'encontre de nos habitudes, des nos comportements, de notre manière de fonctionner. Pour ne pas se laisser mener par notre faux-ego, il faut avoir plus envie de la Paix, que de soi.

C'est une voie qui demande beaucoup d'énergie pour être dans le vrai non-agir, lâcher-prise demande de l'énergie, s'accrocher au Saint-Nom demande de le faire. Et cette toute petite différence d'y être ou de ne pas y être qui semble ne pas être grand chose demande de la confiance, de l'humilité et surtout un grand besoin de Lui.


Ce besoin vient à force d'incarnation et c'est pourquoi on ne peut forcer personne, on ne peut convaincre personne, on peut tout au plus enlever quelques voiles recouvrant la Conscience si elle est déjà affleurante. Si ce n'est pas le moment, peu importe, on a tout le temps qu'il faut. Chacun  à son rythme, nous sommes vivants et nous arriverons tous un jour à retourner à Lui en toute Conscience. Il n'y a pas de soucis. 

Pour tous ceux qui la connaisse, c'est une merveille de pouvoir être conscient de la Béatitude, de la vacuité si pleine et d'être libéré de sa vanité, de la confusion. On s'y sent en repos.

Quand on est au centre sans plus de question, de concept, d'a-priori sur Dieu, la spiritualité, quand on s'est vidé de tout ça et qu'on accepte de ne plus rien savoir là on peut trouver le trésor qui est caché  au fond de nous et le voir resplendir.


Qui est-ce qui sait apaiser le trouble de son cœur en le laissant reposer ? Qui est-ce qui sait naître peu à peu à la paix par un calme prolongé ? Celui qui reste sur la voie du Tao aime la vacuité, ce vide si plein du Tout, il s'est vidé de ses attachements, de ses idées, de ses concepts, de son affect, de la vieille personne qu'il croyait être et ne désire pas être de nouveau plein*.
 (Tao-Te-King chap. 15)




Quand je dis voir, c'est à prendre au sens propre parce que quand je vois la Lumière briller en moi, elle est concrète. Ce n'est pas une image, une manière de parler, ni une représentation de l'esprit. C'est justement en se mettant loin des pensées en leur tournant le dos qu'on peut mieux la voir. Elle est étincelante.

L'un est Nectar, lumière et les deux sons
Il est aussi Musique et dans l'homme l'aptitude
(Bhaktimàrga verset 1.1.17)



La condition pour la voir est un désir profond. Ce n'est pas le désir d'un mental curieux qui veut accumuler des connaissances supplémentaires qui convient, ce désir-là ne va pas loin, il ne peut pas se plier à la Lumière. C'est celui, profond, de l'âme qui a besoin de retrouver sa source qu'il faut. Quand on ressent ce besoin-là, on n'a pas de doute, on sait intimement qu'il y a là quelque chose de fondamental, d'essentiel qui nous manquait. Et en mettant le doigt dessus, c'est le choc électrique.


Ce qui est incomplet deviendra entier. Ce qui est courbé se redressera. Ce qui est vide se remplira. Ce qui est vieux rajeunira. Avec peu de connaissances on gagne la paix du Tao ; avec beaucoup de savoirs on s'égare dans la confusion. C'est à cause de ça que le sage reste dans l'Unité et qu'il est un modèle. 

(Tao-Te-King chap. 22)



En se soumettant à la pratique, à la Lumière et au Saint-Nom, à force on se rend qu'il est tellement grand et que nous sommes si petits alors l'humilité vient. On comprend ce que ce mot signifie et on n'y met plus de fausses choses. On devient humble automatiquement quand on se met sous la Lumière, sous le Saint-Nom, on ne peut pas décréter être humble comme ça du jour au lendemain sans même savoir, comprendre ce que c'est.

Il est tellement grand et puissant et nous sommes si petits, si incapables, la seule chose que nous puissions faire est de lâcher-prise alors le détachement, la simplicité deviennent évidentes.


Savoir et se rendre compte que l'on ne sait pas grand chose, voilà l'humilité de celui qui sait. Ne pas savoir et croire que l'on sait, voilà une maladie commune chez les Hommes. Si vous ne vous ne vous rendez pas compte que vous souffrez de cette maladie, comment pourriez-vous en guérir ? Le Sage est conscient des difficultés et de ses erreurs. Ainsi il peut continuer de progresser, restant dans la sérénité. 

(Tao-Te-King chap. 71)
Tout se fait à notre insu par la pratique et avec le temps, on remarque que les choses deviennent claires et évidentes et on est bien obligé avec le temps et la pratique assidue de constater qu'on est plus simple, plus détaché, plus humble.

C'est notre vie qui change mais au départ, il faut accepter ce type de changements-là. Quand on marche sur la voie, c'est pour accepter cette vérité simple, ce trésor simple sans apparence clinquante. Aller sous la superficie, il faut en avoir besoin et alors oui, on est à la bonne place, à l'endroit le plus parfait.

On y trouve la Perfection, la satisfaction parfaite, l'harmonie, on est de nouveau entier et vivre quelque chose de fabuleux, la bonne manière de vivre et on est tout heureux de marcher sur cette voie.

Satsang sur le même thème écris par le maître de la Voie







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