Mon vécu de la méditation

 


Mon vécu de la méditation
 

Avant de m'asseoir en méditation, souvent, j'entonne un chant dévotionnel (Bhajan, en sanskrit), comme « Twameva », afin de faire une coupure entre l'activité quotidienne et la méditation. Ensuite, je m'assois à mon « spot » de méditation, dans ma chambre, les volets et la porte fermés, sous un grand et léger drap dévolu à cet usage. Je m'installe de manière confortable, car je vais y rester longtemps, loin du monde et des bruits environnants. (portable éteint !)

 

« En un lieu sain et calme, installe-toi pour méditer. Ton coussin ne doit être ni trop haut, ni trop bas. Tu dois pouvoir tenir ta posture longtemps et sans douleur. En fixant tes pensées sur un unique point, comme on te l'a appris, maîtrise le mental et les sens. Le corps et la tête droits, le regard entre les sourcils, le mental soumis, tu dois méditer sur l'Unité et en faire le but ultime de ta vie. Ainsi, par la maîtrise du corps, du mental et de tes actes, oublie l'existence matérielle, le temps de la méditation, atteint ainsi l'Unité en toi. » (le chant de l'éveillé 5.6 ou Bhagavad-Gîtâ 6:11 à 15)

  

Je ferme les yeux. Je reste d'abord un moment immobile, jusqu'à ce que la pression redescende, que le rythme cardiaque s'apaise, que les muscles se détendent, que le train du mental commence à freiner, puis je pose mon attention sur ma respiration, sur les poumons qui se remplissent et se vident sans mon intervention, enfin une fois que le rythme respiratoire est calme et naturel, je commence à pratiquer la première des techniques qu'on m'a montrées lors de la Révélation ; la technique dite du « Saint-Nom ».

 

Les pensées viennent me tirer hors de l'Unité, mais peu importe, j'y reviens dès que possible et je me laisse porter par le souffle, les pensées se font de moins en moins prégnantes, je les entends toujours, mais je commence à ne plus m'y intéresser, le Saint-Nom prend de plus en plus de place et je passe petit-à-petit dans la méditation profonde, où les pensées ne me dérangent plus. J'y trouve un silence parfait, le temps semble s'arrêter, même la respiration semble disparaître, même si, évidemment, elle continue, mais je n'en ai plus conscience. Je suis dans la béatitude, dans la paix. Je reste là autant que je peux, mais le mental finit par reprendre le dessus.

 

Alors je passe à la technique suivante, celle de la musique. J'écoute le silence et j'entends peu à peu des sons qui ressemblent à des cloches (celles d'un troupeau de vaches, paissant dans les alpages, mais ça, c'est une interprétation liée à mes origines suisses !), plus que ces carillons, c'est une infinie douceur qui me caresse l'âme. Elle satisfait parfaitement son besoin profond. Je me sens comblée sans autre besoin que cette douceur du Saint-Nom. Là aussi, les pensées sont loin, mais elles reviennent de temps en temps me rappeler à elles, cela dépend de ma concentration et donc de ma soif.

 

Il y a encore une technique, celle de la lumière intérieure, que je fais parfois en même temps qu'une autre technique, celle du Nectar. Quoiqu'il en soit, voir briller en soi une lumière si pure, si parfaite, même comme une étoile vue de loin, me laisse toujours sans voix. Je me sens alors toute petite face à cet infini, à cette puissance douce et bienveillante. Je sais, en la contemplant, que c'est ma maison que c'est là d'où je viens et où je vais. Cette lumière, je ne la vois pas toujours, il faut que je sois dans une bonne posture intérieure, faite d'humilité, de simplicité, de détachement et de dévotion. Je prête parfois plus d'attention à mon corps et/ou à mon mental, à ses pensées, mais ce n'est pas grave. La lumière intérieure brille quand même, elle éclaire mon esprit.

 

La méditation, c'est un moment privilégié entre l'âme et le saint-Nom, sans interférence du mental. Les sens tournés vers l'intérieur ne sont plus sollicités par le monde phénoménal, il est alors possible de se détacher du mental et de plonger dans la profonde béatitude. Pour cela, il ne faut pas faire attention au corps, d'où l'importance d'être dans un bien-être physique optimal. (Se soigner, se laver, se nourrir correctement, dormir bien, etc. (voir les angas).

 

Il est bon également de ne pas faire attention aux lamentations et aux paroles du mental. On a les techniques et les quatre piliers pour être en mesure de garder le mental sous contrôle, dans la journée, pour ne pas souffrir (ce qui est déjà énorme) et en méditation formelle, pour aller le plus profondément possible, c'est pour cette raison que les techniques ne font pas appel au mental.

 

Tout va ensemble, tout se tient. La Voie est cohérente, logique et simple.

 

 




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