La Voie n'est pas un concept

Les concepts sont le produit d'une connaissance sans vérité.

(yogasutra 1.9)


Je suis heureuse parfaitement, pleinement heureuse au plus profond de moi. Alors qu'est-ce que je peux bien dire, raconter, expliquer, partager sur ce bonheur intense qu'il y a au fond de moi sinon que de dire à chacun « Allez voir au fond de vous, vous aurez la réponse à toutes vos questions et à toutes celles qui ne sont pas formulées ».

Je me suis rendue compte en discutant sur FB que bien souvent les gens n'ont en fait pas de questions mais des convictions, des certitudes, des avis, des concepts qu'elles ne sont pas prêtes à lâcher et les gens se battent entre eux pour savoir qui a raison, quel concept est plus juste, plus vrai. C'est le mien contre le tien et tu n'as pas le droit de dire que le mien est faux ! Mais de se battre à coup de concepts n'amène nulle part.

C'est pourtant si simple, il suffit de plonger au fond de soi dans la vacuité, la béatitude et là, l'évidence apparaît, la compréhension remonte à la surface et ce n'est plus un concept. Après quand on veut le partager, c'est un peu difficile car ce n'est souvent pas reçu de la bonne manière.

Personnellement, ces discussions à propos de concepts ne m'intéressent pas du tout. Je vais plonger en moi et là je sais ce qui est vrai, je baigne dedans, je m'imbibe, je m'imprègne, je me gorge de cette Vérité et il n'y a pas cinquante solutions, il y a une réponse unique, simple, vraie tout le reste tourne là autour sans s'en approcher.

Quand on a compris, vécu cette Vérité universelle, le reste est vain. C'est ainsi, c'est la nature humaine et on ne peut rien y faire. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Mais pour que les oreilles puissent entendre, il faut bien parler, partager, expliquer, dire que l'essentiel, le vrai est là et que la Voie propose les moyens pour aller y puiser. Celui qui ressent cette résonnance est le ou la bienvenu(e) et marchera avec le plus grand bonheur sur cette Voie. Il y trouvera le sens de la vie, le bonheur parfait, la Vérité, la raison d'être,de sa vie et accomplira cette raison, il en sera parfaitement comblé.

C'est tout ce qui peut m'importer quand je partage, «discute» quand je pose ici ou là une trace, c'est tout simplement le besoin de dire que la Voie existe et qu'elle permet de trouver ce qu'il y a d'essentiel. Qu'on la reconnaisse ou pas, qu'on la voie ou pas, qu'on l'accepte ou pas, elle est quand même là.

Dans les temps passés, le Tao était le maître et les hommes suivaient son harmonie.
Puis le Tao fut oublié et ce fut l'humanité, et sa justice qui devinrent les maîtres. Ce fut
le temps de l'intelligence, de l'habilité et les désirs ne connurent plus de limites.

(Tao-Te-King chap. 18)


Elle ne se plie pas aux avis, aux croyances ni aux pensées des hommes. Elle est là pour ceux qui ont besoin d'elle et pour les enfants du Seigneur qui ont besoin de sa main, de sa bienveillance, de son regard posé sur soi, de sa Grâce et de sa Guidance. Si on en a besoin dans notre vie, alors c'est possible.

On peut vivre une vie pleine de notre Créateur et être enfin au repos, parfaitement à sa place et vivre son existence simplement, sans se prendre la tête dans une harmonie fabuleuse entre Ses mains. Rien que ça, c'est déjà si magnifique que ça vaut la peine de s'y engager et d'y marcher.

On fait un pas devant l'autre et un autre suit ainsi de suite, un jour on se retourne et on se rend compte du changement qui s'est opéré en soi, du changement de regard, de l'approndissement de sa conscience, de la compréhension qu'on a, on est tout surpris, tout émerveillé et on constate qu'on a effectivement trouvé le bonheur qu'on cherchait peut-être encore dans les relations humaines, dans les possessions, la consommation ou peut-être même plus souvent.

Après avoir reçue la Connaissance non-apprise de la nature réelle de l'âme, le sage peut
maîtriser le
mental, ce qui lui permet de connaître le non-agir ; c'est à dire agir sans être
lié à ses actes. Quand cette compréhension le guide, le sage ne goûte plus aux
fruits de
ses actes
mais aux délices de l'harmonie, de sa Grâce. À qui marche sur La Voie, aucun
effort n’est vain, nul bienfait acquis n’est jamais perdu ; le moindre pas le libère de la plusredoutable crainte. Qui marche sur
La Voie, résolu dans son effort, poursuit un unique but, rester dans l'harmonie, par contre, la compréhension de celui à qui manque cette constance se perd en maints sentiers obliques.
(Le chant du bienheureux, chap. 1.7) 

On l'a trouvé et on n'a pas besoin de ce que la société nous propose mais juste de vivre, d'observer l'agya. Il y a 3 piliers mais ce n'est pas si «tragique», c'est tellement parfait que parfois je suis sans voix de constater que les 3 piliers sont indispensables et s'imbriquent les uns dans les autres. C'est aussi une chose remarquable de la Voie, car ces 3 piliers sont indépendants de l'époque où on vit, de l'évolution technologique, de l'endroit où on vit. elle existe depuis toujours et pour toujours. L'être humain est fait pour observer ces 3 piliers. C'est tellement évident, clair, simple quand on est dedans !

C'est ainsi la Voie est tout simplememt la perfection du Seigneur, il l'a faite pour nous et nous pour elle pour qu'on puisse revenir à Lui en ayant gagné la conscience.

En réfléchissant sur sa nature, on ne peut le concevoir, même si l'on s'y
essaie pendant des siècles.
En s'abstenant de toute parole, on ne peut l'atteindre, même si l'on reste muet
pendant des siècles.
Même si l'on possédait tout les biens de ce monde, on ne pourrait apaiser
cette faim de lui.
On peut posséder l'esprit le plus sincère qui soit, cela ne pourra aider à
l'atteindre.
Comment est-il donc possible de le trouver, comment atteindre la Vérité,
dissiper le voile de l'illusion ? En obéissant à son dessein, comme il l'a prévu
(Japji-sahib, texte sikh verset 1) 

Satsang sur le même thème écrits par le maître de la Voie





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