Le lâcher-prise, c'est quoi au juste ?



Depuis que je pratique, je constate que j'ai moins d'attachements. Je me souviens, avant j'étais facilement attachée aux choses, je vois qu'il y a une transformation importante qui s'est faite au fil du temps et de la pratique. J'ai lâché aussi des attachements aux choses intérieures mais comme à des traumatismes, même si c'est bizarre d'être attaché à des traumatismes mais c'est vrai, il a fallut que je les lâche, que je lâche toutes sortes d'idées que j'avais sur les choses, en particulier spirituelles, des concepts, des choses à propos de moi, de moi dans la pratique, plein de choses.

Avant que ces lâcher-prises se fassent un peu malgré moi, je ne savais pas ce que je devais lâcher, je ne savais pas ce qu'il fallait lâcher et c'est bien là qu'on voit la force et la puissance de cette pratique parce que le détachement, le lâcher-prise n'est pas un concept. On ne peut pas décider comme ça de lâcher-prise, il vient tout seul quand on s'attache au Saint-Nom, à quelque chose de stable en nous et qui ne nous emprisonne pas, qui nous libère. Ce quelque chose est le Saint-Nom.

Quand on s'attache à Lui, qu'on pratique du mieux qu'on peut surtout quand on n'a as envie de lâcher, c'est là où il y a notre libre-arbitre de lâcher ou de ne pas lâcher en allant dans le Saint-Nom, c'est sur le moment qu'on se rend compte, on ne peut pas l'imaginer, savoir à l'avance. Ça se fait au fur et à mesure du chemin.

Plus on est attaché au Saint-Nom, plus le détachement concerne des choses profondes et moins on a d'idée dessus, moins on sait ce qui va arriver et ce qui se passe à l'intérieur. Et puis quand on a simplement pratiquer, quand on a préféré aller dans le Saint-Nom plutôt que de s'accrocher à ses avis, à ses concepts, à ses idées, à ses a-priori, à ses certitudes, on voit que c'était bien et bon de lâcher-prise, de passer à l'acte de méditer sur le Saint-Nom et que cet acte de lâcher ce qu'on pense pour revenir à la technique du Saint-Nom, c'est ça le vrai lâcher-prise et que l'état où on est, est le détachement. 

Après grâce à ce détachement, on a une communion plus intime, plus dense avec le Saint-Nom. J'aime ça et forcément je suis avide de Lui et des occasions qui se sont présentées pour justement exercer ce libre-arbitre pour passer au Saint-Nom et ne pas m'accrocher à ma vanité quelle que soit la manière dont elle se manifeste.

Revenir au Saint-Nom le plus possible n'est pas si évident quand on est pris dans sa vanité, on ne s'en rend souvent pas compte et seulement plus tard on se dit, tiens j'aurais dû lâcher-prise et revenir au Saint-Nom plutôt que de m'accrocher comme je l'ai fais. Ce n'était pas la peine de m'agripper à ce que je pensais.

Au fur et à mesure du temps dans cette pratique, on se rend compte plus facilement qu'il faut revenir au Saint-Nom et puis parfois, il y a une certaine routine qui s'installe dans la pratique et on se fait prendre de nouveau malgré tout, on relâche notre vigilance. C'est ainsi.

La pratique demande toujours une certaine vigilance, soif de Saint-Nom pour vraiment y rester le plus possible parce qu'on est facilement attiré à l'extérieur. Ce n'est pas si grave du moment qu'on aime être de sa présence et qu'on profite de toutes les occasions où on pense à le faire pour le faire. La Grâce nous aide à réaliser et à y arriver de mieux en mieux.

Il faut être vigilent d'un côté mais aussi en même temps ne pas se laisser prendre par l'ego spirituel qui pourrait nous emmener là où il veut et pas là où il faut.

C'est important aussi d'être en contact avec le guide car il peut justement nous mettre en garde, nous faire remarquer là où on est et ce qui se passe et que parfois on n'est pas tout-à-fait au bon endroit. Il joue un rôle important dans le contact personnel et pas seulement par un satsang donné d'une manière générale pour tout le monde mais dans le contact individuel personnalisé. C'est là qu'il peut nous enseigner pratiquement et c'est là qu'on peut en retirer le plus de bénéfice et de profit possible pour notre pratique si on a suffisamment soif pour accepter son enseignement et pour aller de plus en plus profondément et longtemps dans la relation avec le Saint-Nom, si on reste tout seul dans son coin, c'est plus difficile.

Satsang sur le même thème écrits par la maître de la Voie Sri Hang Yoganand ji : 

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