Vie avec et sans la vérité
Vie avec et sans la vérité |
Simplicité vs complications
Plus je pratique et plus je recherche la simplicité
tant en moi qu'en dehors de moi. Dans ma vie d’avant la Révélation et l'Observance assidue des principes de La Voie, j’avais tendance à voir les choses de manière
compliquée et je voulais toujours faire plusieurs choses en même temps, ce qui
ne manquait pas de peser sur le mental. Aujourd’hui, j’aime ce que beaucoup de gens trouvent
mortelle ; la routine. J’aime ce qui me permet de rester dans la pratique
de la technique dite du « Saint-Nom », tout au long de chaque journée et de goûter
au calme et à la sérénité où me plonge cette pratique assidue. Il y a tant de
choses qu’on peut simplifier, dans notre vie, pour faire de la place à la
conscience du Saint-Nom !
« Dieu, ou L'Un, ou encore le Tao n'a pas besoin que
vous soyez simple, c'est vous qui avez besoin d'être simple pour goûter, voir,
entendre, percevoir, ressentir la paix-intérieure, Sa lumière, Sa Grâce,
le bonheur d'en avoir conscience. » (La simplicité encore, satsang de Hans Yoganand)
Humilité vs vanité
L'humilité n'est pas la modestie. Je sais que ce n'est pas
facile à comprendre. Ceci dit, la modestie est une vertu favorable, elle aussi,
à l'Observance. La vanité se manifestait chez moi, paradoxalement, par un
manque d’estime de soi. Quand on passe son temps à se justifier, quand on se
vexe, qu’on veut avoir raison à tout prix, que l'on considère que son avis est
forcément le meilleur, on manque franchement d’humilité ! À force de
pratiquer les quatre piliers de La Voie, l’humilité vient parce qu’on cesse de se considérer
comme le personnage principale de notre vie et qu'on fréquente, régulièrement,
ce qui est plus grand que nous.
« Être humble c'est se considérer sans se surestimer ni
se sous-estimer, c’est-à-dire avoir une image de soi objective. Vous ne pouvez
pas vous efforcer à l'humilité pour approfondir votre expérience spirituelle.
C'est en approfondissant votre expérience spirituelle que vous devenez humble.
L'humilité vient avec la lucidité et la lucidité vient avec l'approfondissement
de sa conscience. » (L’humilité, vertu spirituelle, Hans Yoganand)
Détachement vs attachements
Ah le détachement ! Au fil de l'Observance, je
me suis rendue compte que le vrai détachement, n’était pas ce que je
croyais ! Quand on s’attache au Saint-Nom, par la pratique quotidienne et
assidue des piliers de La Voie, on se détache automatiquement. L'attachement au
Saint-Nom nous détache du reste. Au départ, on ne sait pas de quoi on doit se
détacher et peu importe. Par moment, on a l’impression que des pans entiers de
soi s’effondrent et après on se sent libéré, comme si le malheur du monde ne pesait
plus sur nos épaules. C’est vraiment fantastique de vivre ça, mais c’est
parfois douloureux au départ. La douleur cesse quand on accepte de
lâcher-prise, de s’en remettre au Saint-Nom tout le temps, pour de vrai, en
pratique et là ; on se détache.
« Il est malaisé de maîtriser un mental instable et
capricieux. Le mental est fuyant, fébrile, puissant et tenace, l'asservir est
plus ardu que de maîtriser le vent. On y parvient cependant par une pratique
constante et par le détachement. » (Le chant de l’éveillé, 5.13 ou Bhagavad-Gîtâ 6:33 à 35)
Besoin vs désir
On a des besoins à satisfaire, ce qui est normal et on
peut y trouver du plaisir, mais ce sont les désirs qui nous perdent. Je ne
pensais pourtant pas avoir de grands désirs, avant d’être pratiquante, c’était plus pernicieux,
car en fait, j’étais menée par des envies : envie de faire ou manque
d'envie de faire. Quand on reste attaché au Saint-Nom, les désirs diminuent et
surtout j’ai appris à ne plus me laisser aller à mes envies, c’est tellement
libérateur ! Je me sens maître chez moi.
« Il ne faut pas confondre besoins et désirs. Satisfaire
ses besoins est un devoir sacré. Les désirs c'est autre chose. Un désir chasse
l'autre et on n'en voit jamais la fin. Parfois on croit que des besoins sont
des désirs et vice-versa. Apprenez à faire la différence. » (Besoins et désirs par Hans Yoganand)
Sobriété vs excès
Quand on sait se contenter de peu, sans regret, sans
frustration, on est heureux. Le quatrième pilier de La Voie, les angas, qui sont des préconisations qui aident la pratique des trois autres
piliers, on parle de la sobriété et ce n’est pas pour rien. Lao-Tseu
disait : « Nous valons plus que la gloire et la richesse. De grands désirs
imposent de grands sacrifices. Plus vous possédez et plus vous avez à perdre.
Celui qui n'a que peu de désirs, est à l'abri de la confusion. Celui qui ne
veut pas s'élever, ne tombe jamais. » (Tao-Te-King, 2.44)
Routine vs vie trépidante
Avec une vie trépidante, toujours à la recherche
d’excitations, de quelque chose à faire : sortir, culture, sport,
shopping, voyage, etc. On croit remplir sa vie, mais au final, on reste vide.
D’abord être comblé par le Saint-Nom et après, on peut voir si on a encore un
intérêt pour toutes ces sortes de choses. Pour ma part, j’ai réduit mon appétit
d'activités, mais c’est vrai que je pratique d'une manière un peu particulière,
très engagée, alors forcément, les effets de la pratique sont plus radicaux
aussi. Je préfère être tournée vers l’intérieur plutôt que vers l’extérieur,
même si les deux en même temps sont possibles.
« La course aux plaisirs de la vie, pour se sentir
vivant, la peur de la routine, vue comme mortifère, vous fait passer à côté du
bonheur de l'instant. Les plaisirs venus du dehors n'entrent pas en nous,
ceux venus du dedans nous emplissent. » (Le voyage immobile, Hans Yoganand)
Devoirs, responsabilités vs fausse liberté
Il faut toujours assumer ses devoirs sans discuter,
sans se poser de questions, sans tergiverser et avec bonne humeur, c’est
primordial ! La satisfaction du devoir accompli ressemble à la sensation
que l'on a, dans la poitrine, comme un « sourire-intérieur » qui
s'ouvre, quand on a conscience du Saint-Nom. Quand les devoirs sont accomplis
dans la conscience du Saint-Nom, c’est une satisfaction au carré.
« Parmi les actes de dédication, ceux que l'on accomplit
par devoir, selon les règles de la connaissance, dans l'Observance de la
sadhana et sans attendre de fruit en retour, appartiennent à l'harmonie de
l'Unité et sont l’apanage des êtres de Sattva. » (Le chant de l’éveillé, 15.9 ou Bhagavad-Gîtâ, 17:11 )
Paix intérieure vs souffrance
C’est beau, c’est à volonté, c’est toujours là !
Avec la conscience du Saint-Nom, la paix est possible. Rester dans la confusion d'un mental hors de contrôle c'est
tant de souffrances !
Connaissance révélée vs connaissances livresques
Je n’ai plus du tout ni envie, ni besoin de lire à
propos de la spiritualité, de dieu, de méditation, de je ne sais quoi du genre. Je ne cherche plus,
j’ai trouvé et c’est rassurant, c’est libérateur. Plus de croyance mais une
connaissance vraie, intime de la présence de Dieu, de sa vérité.
« L'éveillé reste dans l'Unité et les vrais chercheurs
viennent à lui. Il ne les domine pas et leur donne la connaissance de la
véritable paix et de la liberté. Lorsque la vérité sort de la bouche de
l'éveillé, elle est fade pour celui qui veut le plaisir des sens et de la
vanité et cette vérité, il la regarde, mais ne la voit pas, il l'écoute sans
l'entendre. Qui puise la vérité a puisé l'inépuisable. » (Tao-Te-King, 1.35)
Maîtrise du mental vs émotions et pulsions
Ouïe, ce n’est pas évident… Mais il n'y a rien de bon
à rester sans maîtrise du mental ; on reste dans la confusion, alors la paix intérieure n'est pas possible. C’est
la base, on fait comme on peut, du mieux qu’on peut, mais la maîtrise du mental est la base. Nous ne sommes pas capables de maîtriser
le mental, alors on laisse ça au Saint-Nom par l'Observance des quatre piliers
de La Voie, en particulier le service. On trouve dès le début du Yogasûtra (1.2), un aphorisme à ce sujet : « La liberté est
l'indifférence aux variations du mental.»
Unité vs dualité
Quand on a conscience du Saint-Nom, on est dans
l’unité. Hors de la conscience de l'Unité c'est la dualité, et l'âme souffre...
L'âme, c'est nous ! Dès qu’on est conscient, on est au bon endroit. Il
s’agit quand même de savoir comment faire, pour avoir cette conscience. Sur La
Voie, on a la Révélation et la Sadhana ou agya. « Le Tout, l'Unité est un vide
inépuisable, l'essence de tous les êtres vivants. Éternellement, l'Unité,
ramène tout à elle. Le Tout n'a pas eu de commencement et n'aura pas de
fin. » (Lao-Tseu, Tao-Te-King, 1.4)
Harmonie vs confusion
L'harmonie est toujours partout. Avoir conscience de l’harmonie du Tout en dedans et
en dehors et se rendre compte qu’il n’y a pas de frontière entre les choses et
les êtres, c’est ça réaliser. Jésus disait à ce sujet : « Commencez par
vous placer en Lui. N’allez pas dans la dualité car, en vérité, il n’y a pas de
frontière. Seuls les yeux créent la frontière parce qu’ils ne voient pas ce qui
unit les choses et qui est en elles. » (L’évangile de Jésus 21.14)
Grâce et Guidance vs karma
Le karma, ou loi d'action-réaction, soit on subit, en réaction à nos pensées, nos
paroles et nos actes, soit on est dans la guidance et on ne subit plus le karma. Quand on observe les
quatre piliers, on est dans un paradigme différent et on voit, on remarque la Grâce dans nos vies. On ne se pose plus de questions sur
l’avenir, on a remis les rênes de sa vie au Saint-Nom et la Grâce s’occupe de
nous … c’est pour de vrai ! Même si le mental s'obstine à avoir des doutes
malgré toutes les preuves qu'on a déjà reçues.
« Agis toujours en consacrant tes actes au Créateur,
absorbant tes pensées en Lui, libre de toute indolence et de toute motivation
égocentrique. Celui qui remplit son devoir, selon ces instructions et qui suit
cet enseignement avec foi, libéré de ses désirs, celui-là se libère des chaînes
des conséquences. Les envieux qui négligent d'appliquer cet enseignement sont
illusionnés, privés de la connaissance, voués à l'ignorance et à la servitude. »
(Le chant de l’éveillé, 2.7 ou Bhagavad-Gîtâ, 3: 30 à 32)
Accomplissement du sens de la vie vs recherche de la vérité
Depuis que j’ai reçu la Révélation des techniques de
La Voie et que j'observe ses piliers, j’ai compris le sens de ma vie, je sais
quel est son but et je travaille, jour après jour, à l'atteindre en observant
les quatre piliers. Je n’ai plus besoin de chercher, de me poser des questions.
J’ai la réponse qui efface toutes les questions. « La raison de ta vie est de revenir
au Tout en toute conscience et liberté comme le fils du livre est revenu chez
son père » (Bhaktimàrga, 1.3.14)
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