mercredi 30 mai 2018

Prendre les choses dans le bon ordre




Quand on marche sur la Voie avec une certaine constance et assiduité et qu'on commence à aller un peu profond, on se rend compte qu'on touche à la vérité et que tout ce qu'on peut entendre, lire, partager sont des erreurs, des confusions, des malentendus et que ce brouhaha n'a rien à voir avec ce qu'on peut vivre là à l'intérieur de soi en pratiquant les 3 piliers de la voie.


La pratique est hors des concepts, on comprend comment on fonctionne avec le corps, le mental et l'âme, ce que le faux-soi est et on commence à avoir un certain discernement, tout cela simplement par la pratique. On ne peut comprendre que quand on le fait. Quand on vit la pratique de l'intérieur, alors on voit, accepte et comprend que c'est bien la Vérité et la Connaissance. 


C'est ainsi, on ne possède pas cette Vérité mais on si soumet. Cette voie nous transforme profondément de l'intérieur et elle est parfaite. On marche dans la Grâce, l'harmonie, la perfection. Ce sont des réalités pas des mots.

C'est sur ces réalités que l'on vit par la pratique à l'intérieur alors qu'on peut mettre pour les exprimer. On prend les mots qu'on a comme Vérité, Grâce, Harmonie, Spiritualité, Lâcher-prise pour ne prendre que quelques exemples.


Ce sont ces mots que l'on met sur quelque chose qu'on a d'abord vécu à l'intérieur, pour nous ils ont alors un sens clair et précis. 

Ils reflètent l'expérience vécue en premier sans les mots. C'est essentiel de vivre d'abord sans rien comprendre, sans rien savoir, en lâchant les croyances, les pensées, les connaissances et les idées sur Dieu et tout ce qui va avec.


Quand on se laisse simplement aller et imprégné par la Vérité, le Saint-Nom qui est là en nous et autour de nous, quand on se jette dans la pratique en étant vide, les poings ouverts, on vit des choses, on comprend des choses dans les profondeurs et après on met les mots dessus, qui collent le mieux sur l'expérience qu'on a fait d'abord sans avoir d'idées préconçues.

On vit quelque chose à l'intérieur qui remonte à la surface et on doit mettre des mots dessus pour y voir clair, mettre les pièces du puzzle ensemble et continuer à approfondir, à puiser là au fond par la pratique, sans s'en rendre compte même. On ne le cherche pas. On creuse, on pioche chaque jour par l'observance de la pratique et des choses remontent à la surface de notre conscience. 

Celle qu'il s'agit de regarder en face, sur la voie, c'est la Vérité toute nue,
sans les oripeaux des concepts, des théories, des avis, des dogmes et délires.
La Vérité n'a besoin de rien, même pas de notre adhésion, pour être vraie.
C'est la seule qui vaille, la Vérité toute nue.



(Sri Hans Yoganand ji)




On se rend compte de cette transformation qui se passe peu à peu en nous, que notre regard change, que notre conscience revient à sa place. On le remarque, ça se passe d'abord et après on a les mots que notre maître nous a donné. Souvent, au départ, on ne sait pas très bien ce qu'ils veulent dire et puis à force de creuser en soi, on trouve les mots justes et on s'aperçoit plus on trempe dans la Vérité, plus on en est imprégné que ces mots sont d'une précision et d'une justesse parfaite.

Les mots sont vides, sans la grâce de l'expérience vraie. Quand les mots sont des bulles pleines de la vérité vécue par celui qui les exprime, on a ce que l'on nomme, sur La Voie (et ailleurs) le Satsang. Dans le Satsang, ce qui touche les gens, ce n'est pas les mots, mais ce qu'ils contiennent de vérité.

(Sri Hans Yoganand ji)


Cela m'encourage toujours à aller voir plus loin. On peut avoir plus d'acuité, de finesse, de simplicité. C'est une pratique en premier. Il n'y a pas de concept ni de connaissances.

On reçoit d'abord les techniques de méditation et ensuite par la pratique, on commence à comprendre et à mettre des mots. C'est dans cet ordre que ça se passe. La pratique, c'est faire, juste faire.


C'est en puisant au fond qu'on expérimente et qu'on peut y mettre des mots justes. C'est remarquable sur cette voie et après on peut être surpris quand quelqu'un vient nous dire que ce qu'on dit est faux. 

Les ignorants dénigrent La Voie quand elle enseigne à ce monde. Ils ne savent rien de leur nature spirituelle et absolue. Ainsi égarés, ils chérissent des concepts confus, aveuglés par l'ignorance et sans foi. Vains sont leurs espoirs de Libération, vains leurs actes intéressés, vaine leur
aspiration à la Connaissance.

(Chant du Bienheureux, chap. 8.7)

Quand on fréquente la Vérité intérieure, celle qui est la même pour tout le monde, l'essence même de tout, alors les mots qui viennent ensuite sont imprégnés de cette vérité.



Satsang sur le même thème écrits par le maître de la voie




mardi 22 mai 2018

Tout est faux




Il n'y a pas très longtemps de ça, j'étais encore dans mon « autre » vie, celle d'avant la Révélation, je me laissais entraîner par mon mental, il pensait et je le suivais, tout était bon à prendre, le pour et son contraire. Je passais mon temps à écouter ce monologue qui discours dans ma tête du matin au soir. Parfois, c'était agréable, positif, plein de bonnes choses et j'étais contente mais souvent, c'était mon bon et je souffrais parce que je croyais tout ce qui se dit dans ma tête. J'avais peur de vivre.

Aujourd'hui, tout cela a bien changé !! Je ne me soucie même pas de penser positif, de voir le bon côté des choses, je ne m'intéresse plus à devenir meilleure, à dépasser mes défauts et les moins bons côtés de ma personnalité. Je me fiche de tout ça.

Maintenant, ce qui compte pour moi est d'être consciente de …..

de la Vérité universelle qui est en moi
de la Béatitude
de la vacuité

. ou autre mot pour dire ce qu'on ne peut pas dire

Plonger dedans est ce qu'il y a de plus merveilleux au monde et aucune parole, aucune pensée, aucun concept, aucune discussion ne peut remplacer l'expérience personnelle de ce monde subtile.

On en parle trop.

L'homme qui connaît le Tao ne peut en parler, celui qui ne le connaît pas en parle savamment. Celui qui connaît le Tao ferme sa bouche, ses oreilles et ses yeux*, il reste dans le non-agir, il se dégage de tous liens, voile l'éclat dont il rayonne, il ressemble à tout le monde. Il est semblable au Tao. Il prend également l'amitié et l’inimitié, le mal et le bien, le profit et la perte, les honneurs et l’anonymat. Il est arrivé au détachement suprême par La Voie.

(Tao-Te-King chap. 56)

Le silence est d'or, c'est dans le silence qu'on peut entendre la Perfection se jouer et s 'émerveiller de sa Douceur.

C'est dans le silence qu'on peut voir la Lumière briller de mille feux et tomber à genoux devant elle.

C'est en faisant qu'on peut l'expérimenter, pas en discutant, les mots sont vains pour parler de Dieu. Une bouffée de Saint-Nom vaut mieux que des milliers de pages écrites !


samedi 19 mai 2018

Ce qui compte sur une voie spirituelle



Quand j'ai commencé à marcher sur cette Voie, c'est-à-dire après la Révélation des techniques de méditation, et que je ressentais le sourire-intérieur, la béatitude, j'étais subjuguée et c'était merveilleux. Après plusieurs années de pratique assidue, je suis toujours subjuguée à chaque fois que je suis consciente du Saint-Nom, rien a changé, l'émerveillement est toujours là. C'est toujours neuf mais ça n'a pas changé. C'est fabuleux !! 


Le bonheur que j'éprouvais à l'époque est le même qu'aujourd'hui, il est pareil qu'avant et pourtant il y a bien quelque chose qui a changé en moi, profondément : c'est mon regard sur l'existence, c'est ma conscience qui s'est approfondie. 


C'est quelque chose que mon maître dit souvent, que  la pratique permet d'approfondir sa conscience et je me rends compte que je ne comprenais pas vraiment ce que cela signifie, si je le comprenais à la mesure de mes possibilités, à la mesure justement de mon état de conscience.

Il y a des étapes sur cette voie et à chaque fois je me rends compte que j'approfondis un peu plus ma conscience. J'ai une  vue plus large, plus globale, plus précise. Il y a de moins en moins de voile qui obscurcissent mon regard. 


C'est ça qui change, le bonheur, la joie, la paix ne changent pas mais la conscience, oui.

C'est cette image de la tour qu'on gravit et quand on est au premier étage, on a une certaine vue sur les alentours mais quand on est au 5ème étage, la perspective est différente alors au 32ème étage que dire ? C'est toujours le même environnement mais la vue est bien différente !! 

C'est pareil pour la conscience, on voit les mêmes choses avec plus de profondeur, une globalité, une acuité différente et plus fine. 


Il m'est arrivé d'avoir la sensation de franchir une étape sur cette voie et de me retrouver sur un nouvel étage. Je suis toute contente de cette nouvelle conscience et de visiter les lieux avec ce nouveau regard plus "propre".


Cela ne s'explique pas, ça se vit. Et c'est bien vrai, je me réjouis d'être dans l'état où je suis aussi longtemps qu'il m'est donné de le faire et puis je sais aussi très bien à force d'expérience de cette pratique qu'à un moment donné, il y aura à nouveau un passage à un autre étage. 

C'est une grande joie, une reconnaissance, une gratitude incroyable de se rendre compte que cette profondeur est infinie. 


Quand on arrive à un nouvel étage, on croit être les rois du monde ! L'ego spirituel se précipite pour nous faire croire qu'on est le superman de la spiritualité. Mais il faut reconnaître qu'on n'y est pour pas grand chose et continuer à se soumettre au Saint-Nom par la pratique. 

C'est infini et il n'y a pas d'échelle se comparer, on s'en fout complètement, il n'empêche qu'il y a des étapes où on s'aperçoit qu'on a un autre regard, une nouvelle posture intérieure que quelque chose a vraiment changé. Une nouvelle compréhension vient aussi en même temps. 

La voie me rend heureuse mais c'est un effet secondaire, le principal est l'approfondissement de ma conscience même si j'aime  ressentir le Saint-Nom, contempler la Lumière intérieure, la Douceur ce qui est essentiel est la conscience de l'harmonie sous-jacente. 

Satsang sur le même thème écrits par le maître de la voie

Le trésor des profondeurs
Raffiner l'âme
Crever les nuages noirs










mercredi 2 mai 2018

Le plus beau jour de ma vie

Quand un chercheur trouve, il est bouleversé par la Grâce
(Bhaktimàrga 1-3-22)




On dit souvent que le plus beau jour de sa vie est le mariage… pour ma part c'était le jour de la Révélation, passage obligé pour pouvoir pratiquer la Voie, parce que j'ai vu, j'ai entendu et j'ai ressenti et goûter plus tard, l'essentiel et cet Amour du Saint-Nom est présent 24/24 sinon je ne serais pas là. Je peux aller puiser à cet Amour quand j'en ai envie et c'est de plus en plus souvent et profondément. Ça ne dépend que de moi, de ma soif de mon besoin. Alors je pratique la Voie : ces 3 piliers et l'agya.

Ce jour à transformer ma vie et je me rends compte depuis le temps que la transformation qui s'est produite en moi est autre chose que ce qu'on peut penser ou croire.

Ça se fait à notre insu et finalement, un jour on se retourne et on voit le chemin parcouru. J'ai été tout étonnée et j'ai constaté que je marchais sur une voie vraie parce que ce qui se passe à l'intérieur de moi, ça ne peut venir que de cette Vérité qui est là et que je fréquente par la pratique des 3 piliers de la voie avec constance et assiduité


Le mot-maître de la pratique est la constance. Pratiquer tous les jours sans s'occuper si ça porte des fruits, si on est content ou pas, sans se prendre la tête simplement parce qu'on s'est engagé à le faire à la Révélation et qu'on a soif.

À qui marche sur La Voie, aucun effort n’est vain, nul bienfait acquis n’est jamais perdu ; le moindre pas le libère de la plus redoutable crainte. Qui marche sur La Voie, résolu dans son effort, poursuit un unique but, rester dans l'harmonie, par contre, la compréhension de celui à qui manque cette constance se perd en maints sentiers obliques.





Il se passe des choses profondes qui transforment radicalement et c'est là qu'on récolte les fameux fruits du bon arbre. On voit qu'on marche sur les rails de la Grâce, de la Guidance. On voit l'existence de manière plus objective et on se rend compte qu'il y a tant de voiles qui nous gênaient et qu'ils tombent et que la vieille personne finit par ne plus être aussi imposante. Petit-à-petit c'est le Saint-Nom qui prend toute la place et c'est merveilleux d'être entre les mains de Dieu et son regard posé sur nous autant qu'on en a envie.

On a toujours le libre-arbitre, si on n'en veut pas, on n'en a pas de son Amour. Si on ne veut pas de son regard, on ne le verra pas même s'il est quand même là. Le Saint-Nom ne va pas nous obligé à l'aimer !

Parfois, on n'a pas envie du libre-arbitre parce qu'on aimerait être toujours en Lui mais on n'y arrive pas…ce sont les hauts et les bas de la pratique. 

Dans l'ensemble au fil du temps, c'est la moyenne qui compte et on voit bien qu'on est satisfait, heureux. Que les peurs, les inquiétudes ont disparues. Les problèmes de l'existence sont toujours là mais ils prennent une grandeur réel et on les résout les uns après les autres avec l'aide de la Grâce. On est de plus en plus dans une harmonie inimaginable. Ça vaut le coup !


La Grâce, la Guidance, le bonheur de l'âme, la connexion à ce Saint-Nom, voir la Lumière intérieur, entendre les sons divins… franchement il y a peu de gens dans le monde qui peuvent dire ça ! 


Il faut bien se rendre compte de se diamant dont on peut être conscient. C'est la pratique des 3 piliers et de l'agya qui fait qu'on peut avancer, approfondir notre conscience de Lui, notre relation à Lui, notre bonheur de Lui.


La constance dans la pratique est quelque chose qu'on peut faire. C'est important.


La Béatitude est infinie alors il n'y a pas de risque de s'ennuyer, je ne me lasse jamais de la béatitude, c'est toujours neuf. Je m'y sens pleine et comblée quand je suis dans cette conscience de la béatitude. C'est parfait et j'aime y être. Je fais le plus possible pour y être souvent. 


Je sais par expérience que les nuages passent et que le bonheur de me retrouver dans ses bras et ce qui me pousse, me tire et me permet de marcher sur la voie. 


Quand on a cette troisième dimensions qui vient s'ajouter, on est complet et on comprend alors le sens de la vie et c'est déjà pas mal !!

On ne peut voir les limites d'un espace trop grand. Le trop grand vase est impossible à modeler. La musique céleste est au-delà des sons. Le Tao est caché. Il n'a pas de nom Il est et il n'est pas. Mais c'est lui qui maintient le monde. Il en est le sens. 




Satsang sur le même thème écrits par le maître de la voie