lundi 29 avril 2019

La connaissance non-apprise



Quand je fais la technique du Saint-Nom et que je ressens le sourire intérieur, je suis pleinement satisfaite. Je n'ai pas besoin de savoir plus, de connaître un tas de choses à propos de spiritualité, de Dieu, de ce qu l'un ou l'autre aurait pu écrire. Je m'en fiche complètement.

J'ai en moi ce qu'il me faut. Quand on parle de Connaissance (non-apprise) ce n'est pas pour rien. Quand on voit la Lumière à l'intérieur, qu'on entend la Musique, qu'on ressent le Saint-Nom encore et toujours, qu'on est dans l'Harmonie, dans la Grâce, la Guidance que ce sont des choses devenues concrètes dans sa vie, on se sens, on est sous son regard. 

C'est une connaissance intime avec Lui, je suis satisfaite. Je n'ai pas besoin d'aller lire quoique ce soit à son sujet même juste. Ce qu'il me faut, c'est un acte concret, une pratique telle que nous l'avons sur la Voie. C'est de faire pour pouvoir communier avec Lui. Pour pouvoir m'abandonner dans sa Paix, dans la béatitude si indescriptible.

Là, il n'y a plus beaucoup de questions, de croyance. Là on est dans la réponse, dans la vérité, au bon endroit. C'est quelque chose de tellement profond, intime, fort, puissant. Il n'y a pas de place pour les doutes, les suppositions, les concepts. Là on est vraiment dans le concret.

Après quand on en parle, ça peut ne pas plaire, être mal interprété, mal compris mais peu m'importe. Je suis en plein dedans, c'est ce qui compte, ce qu'il me faut et la Voie m'amène à Lui.

Les éventuelles mauvaises interprétations ou agressions sur les réseaux sociaux ne me touchent pas, je le fais dans le non-agir et puis voilà. Qu'importe le résultat ! Si je le fais, c'est parce que j'ai besoin de partager cette expérience que je fais mais si personne ne s'y intéresse cela ne va rien changer pour moi et inversement  si tout le monde s'y intéresse, cela ne va rien changer non plus dans ma communion avec Lui.

Ce qui compte est d'être dans l'observance des 3 piliers : service, satsang, méditation et d'avoir une absolue confiance dans cette voie. Que cette pratique est suffisante pour arriver à approfondir sa conscience. Avoir conscience de Sa présence en soi en le voyant, en l'entendant, en le ressentant et trouver cette résonnance à l'extérieur aussi par comparaison et de le reconnaître, de savoir de quoi il s'agit un peu partout. On a un sourire intérieur tout le temps parce qu'on est dans une espèce de bulle pleine de béatitude et on est bien au chaud, on voit l'existence avec un certain recul et on ne se prend pas au jeu des tiraillements des pensées, des émotions, des sentiments. 

On a le recul qu'il faut pour voir que ce globiboulga de mental est assez vain et ne nous amène pas à la paix et à cette si belle communion avec son créateur. On n'a pas tellement envie d'en sortir et s'il le faut et bien il le faut mais on y revient dès que possible.

Ce retour à lui est de plus en plus facile et évident. Il y a surtout un goût subtile dans cette conscience du Saint-Nom que je retrouve plus facilement encore qu'il y a quelque temps. J'aime être en sa compagnie.

J'aime me réveiller le matin et ressentir son Amour, j'aime travailler sous son regard et ressentir sa présence en moi. J'aime vivre par lui, en lui et pour lui. Toute ma vie est dédiée à lui autant que possible. Plus je le fais et plus j'ai envie de le faire et c'est merveilleux.

Satsang sur le même thème écrit par le maître de la Voie Sri Hang Yoganand ji : 








mardi 23 avril 2019

Se détacher de ses pensées



Le guide de la Voie dit souvent qu'il y a quelque chose en nous qui n'aime pas du tout la Lumière, la Vérité, qui nous en sépare. Avant d'avoir reçu la Révélation, quand on est même déjà aspirant, ou seulement postulant, il arrive qu'on ait peur et qu'on trouve des excuses pour ne pas s'engager, ne pas demander la Révélation. Cela peut prendre toutes sortes de formes selon les habitudes et les penchants de chacun. Simplement « Je laisse faire », « Je n'ai pas le temps maintenant ».... il y a des choses qu'on met entre soi et la Révélation qui peuvent paraître tout à fait logiques et acceptables mais qui nous séparent de cette Vérité et puis quand l'appel devient trop fort, on finit par la demander cette Révélation !


Ensuite, il y a encore la peur de la Lumière et de continuer à pratiquer avec constance parce que cette chose-là en nous n'aime pas ça. Alors ce n'est plus de recevoir la Révélation puisque ce pas a été fait mais des choses qui nous font dévier de la pratique assidue et constante. Cela peut concerner un pilier ou l'autre, ça dépend de chacun. Pour l'un ce sera plus difficile d'avoir du satsang, pour l'autre ce sera d'être dans le Service même si bien sûr, les circonstances de son existence peuvent être plus ou moins favorables. Ici, avec une routine bien encadrée et une activité professionnelle tranquille, c'est plus facile évidemment. Il n'empêche qu'il faut le faire, se mettre dedans tous les jours et à chaque instant sans trouver d'excuse. C'est aussi de revenir à la pratique quand on en est sorti sans avoir de pensées comme de la culpabilité, en se demandant pourquoi on en est sorti, qu'on ne mérite pas d'y retourner, que ça ne vaut plus la peine parce que c'est déjà 17 heures etc. c'est toujours pareil, c'est pour nous séparer du Saint-Nom, de cette Vérité.


C'est pareil pour la méditation formelle : je suis trop fatigué, pas en forme, pas envie, maintenant ce n'est pas le moment, je n'ai pas été assez dans le Service etc. On peut trouver des excuses autant qu'on veut pour ne pas pratiquer. C'est le but de cette chose qui nous sépare de la Vérité.


Plus on fait l'expérience de la Paix, plus l'expérience est profonde et longue, plus on en a soif parce qu'on se rend compte que c'est le seul endroit où il faut être et que c'est merveilleux. On ne tient plus compte de ses pensées, de ses excuses qui nous viennent, on s'en fiche, on leur tourne le dos et on se plonge avec délectation dans la pratique.


Plus on le fait, plus c'est facile parce qu'on les voit arriver avec leur gros sabots, ces excuses. Il s'agit juste de pratiquer avec constance. Il y a des jours, on ça marche moins bien, des jours où on est moins dans le Service, de lire un satsang nous casse les pieds, mais si on n'écoute pas cette mésenvie, cette peine qu'on a à pratiquer, c'est la constance qui compte en faisant de son mieux.


Parfois, il m'arrive de passer deux heures à méditer sans m'en rendre compte et parfois je n'y passe que quelques instants et c'est la galère !


L'important est de ne pas écouter ses pensées, il est important de fermer les yeux et de se remettre dans le petit nid douillet du Saint-Nom et de se rendre compte que les excuses étaient bidon. On peut pratiquer avec plus ou moins de facilité et de résultat.

Ce ne sont pas les résultats au moment où on est en train de pratiquer qui comptent mais c'est dans le temps que les résultats se remarquent. Et peu importe, la posture de détachement, du non-agir fait qu'on ne devrait pas s'attacher au résultat mais qu'on pratique parce qu'on sait que c'est la bonne pratique, la bonne démarche et on redevient l'enfant de son père.


Il y a parfois des bulles qui viennent exploser à la surface de la conscience et c'est merveilleux ! C'est la pratique constante qui le permet. Quand on pratique avec dévotion, ces bulles sont de plus en plus fréquentes et même présentes toute la journée !

Satsang sur le même thème écrits par le guide de la Voie Sri Hang Yoganand ji :

jeudi 11 avril 2019

Il faut laisser du temps au temps



Dans la pratique de la Voie, tout ne change pas d'un coup. La Révélation est le début du chemin. Le départ d'un chemin qui dure tout le restant qu'on a à vivre sur cette terre à profiter du cadeau de sa Grâce. C'est un chemin où on approfondit tous les jours sa conscience, tous les jours on peut communier un peu plus avec le Saint-Nom et profiter de ses bienfaits. 

Au fil du temps, on pratique plus facilement. 
Au fil du temps on ressent plus facilement le Saint-Nom dans le Service. 
Au fil du temps, on est moins facilement happer par l'extérieur. 
Au fil du temps, on y revient plus vite. 
Au fil du temps, on prend du recul sur ses pensées, ses émotions, ses sentiments et ses impressions. 
Au fil du temps, on voit de loin arriver les peurs et les doutes. 
Au fil du temps, on se rend compte que de s'attacher à ses avis, s'attacher à ses concepts est vain. 
Au fil du temps, on se rend compte que de se vexer ne nous amène pas à la Paix intérieure. 
Au fil du temps, on change bien sûr, son regard, sa conscience vient s'aligner, se remettre à la bonne place devant les yeux pour voir et entendre, percevoir le monde sans filtre.


Tout cela ne se fait pas d'un coup, c'est une question d'assiduité et de constance dans la pratique et si on est impatient, ça ne vient pas du bon endroit. Il suffit de pratiquer avec toute la soif de Paix et de Vérité qu'on peut avoir. Sans oublier que cette soif vient aussi par la pratique. Plus on est dedans, plus on s'imbibe, on s'imprègne de cette Vérité, de cette Perfection, de cette beauté, plus on en a soif, besoin, plus on s'attache à elle automatiquement. C'est aussi une question de temps. 

Je me souviens au début après avoir reçu la Révélation, il m'arrivait je ne sais combien de fois dans la journée de sortir et de revenir à la technique du Saint-Nom dans la journée avec tous mes pense-bêtes pour m'accrocher le plus possible à cette technique et aussi au sourire-intérieur que je ressentais beaucoup à cette époque.

À force de le faire, d'y aller, de lâcher-prise pour m'attacher à cette technique, c'est devenu plus facile. C'est comme tout, c'est en faisant des gammes et des exercices au piano que les doigts s'assouplissent et se renforcent et qu'on peut finalement jouer des trilles et des arpèges facilement. C'est en parlant une langue étrangère qu'on arrive à la maîtriser, c'est normal. C'est pareil sur la voie, rien d'extraordinaire, plus on pratique, plus c'est facile. C'est normal en somme.

Ce qu'on peut remarquer avec le temps, ce sont des changements intérieurs profonds. Quand on regarde un peu en arrière et qu'on voit le chemin parcouru, on voit effectivement que certaines qualités, vertus indispensables pour marcher sur une voie spirituelle vraie se sont affinées. On se rend compte de quoi il retourne. 

La simplicité par exemple… ce n'est pas si évident que ça, ! La simplicité n'est pas simplisme. Il s'agit de simplicité à tous les niveaux, dans son existence, dans la pratique, dans les méandres de son mental…. c'est aussi Dieu, il est la simplicité suprême, alors plus on est simple plus on peut se rapprocher de Lui, mieux on peut se connecter à Lui. Devenir simple n'est pas simplement une lubie, ou pour parce que ça fait bien ou un concept, il y a un but précis à être simple. 

C'est pareil pour l'humilité. J'avais lu au début les textes du blog mais ne les comprenais pas, puis peu à peu je comprenais mieux. Ces textes, on ne peut en prendre la substantifique moëlle, seulement quand on a suffisamment pratiqué et qu'on est devenu humble et là on comprend ce qui est dit dans les textes. Il faut d'abord être humble, simple pour comprendre de quoi il retourne. Et cela vient avec la pratique et avec le temps. 

Si on veut s'engager sur la voie mais qu'on veut tout, tout de suite, ce n'est pas la peine, ça ne marche pas comme ça. Il faut du temps, plus ou moins, en fonction de chacun d 'où on part, de l'engagement qu'on y met ou qu'on peut y mettre, de sa soif aussi. C'est une pratique individuelle, une histoire entre Dieu et soi. C'est n'est pas un concours ni une comparaison avec d'autres personnes. On a notre propre destin, notre propre libération, notre propre marche, c'est notre âme ! Il ne s'agit pas de se comparer ni de se juger… c'est vain.

L'impatience qu'on peut avoir sur cette voie n'est pas de bon conseil. Laisser faire la Grâce par l'observance assidue des 3 piliers nous même au bon endroit en ligne directe. Le lâcher-prise, le non-agir est le meilleur état d'esprit pour marcher sur cette voie. Chaque fleur qu'on peut cueillir sur ce chemin est merveilleuse et a un parfum exquis. On se réjouit de la fleur présente dans cet instant, on en profite un maximum. On sait aussi que plus on marche, plus il y en a.

Satsang sur le même thème écrits par le maître de la Voie Sri Hans Yoganand ji :

dimanche 7 avril 2019

La méditation de la Voie

(image avec son texte de Sri Hans Yoganand ji)

Parfois, certaines personnes avec qui je parle sont surprises quand je dis que nous avons quatre techniques de méditation sur la Voie. Pourtant, c'est cohérent… nous avons 4 sens (si on met le goût et l'odorat ensemble), il y a une technique par sens : une pour ressentir, une pour entendre, une pour voir et une pour sentir/goûter… c'est simple, cohérent, parfait. 

On a nos sens qui nous permettent de percevoir la manifestation du Saint-Nom en nous puisqu'on a une part de Lui en nous et qu'il est partout donc en nous aussi. Pourquoi ne pas le percevoir au lieu de croire ? Tout est parfait, on a un corps avec ses sens, c'est évident. On n'a pas un corps d'un côté qui ne servirait que dans le monde et une âme d'un autre côté destinée uniquement au spirituel. Tout est utile, tout est imbriqué, tout va ensemble tout est parfait. D'ailleurs quand le corps va mal, la méditation va moins bien aussi. 

Tout la vie est spirituelle quand on a la conscience au bon endroit et qu'on se soumet au Saint-Nom par la pratique des 3 piliers de la Voie (Service, satsang, méditation). Cette perception qu'on peut avoir de lui sous différentes formes, nous permet de communier avec lui, elle nous met dans un état où on se sent humble. On est remis à se place parce qu'on s'aperçoit qu'on est pas grand-chose. Malgré une vanité parfois importante, on peut rien sans lui. On peut s'en rendre compte de manière factuelle et on devient plus humble, plus simple et on se détache de cette vanité qui nous pourrit la vie.

Par là même, on redevient un petit enfant, quand tout va ensemble, l'un s'affine et l'autre aussi. Les 3 piliers sont là pour ça. Il n'y a pas de dogme sur la Voie mais seulement une pratique.

Bien sûr, c'est important d'avoir les explications que le guide nous donne dans ses satsang ou ses préconisations parce qu'on a en plus du corps et de l'âme aussi le mental qui a besoin d'avoir des explications pour adhérer un peu plus et nous permettre de nous abandonner. 

On peut mettre des mots sur ce qu'on comprend de l'intérieur par capillarité dans la méditation sans pensée, ensuite, on peut y mettre des mots justes. C'est important pour pouvoir continuer et approfondir encore notre conscience de sa présence.

Ce n'est pas une théorie qui nous permet de communier avec le Saint-Nom, de le voir, de l'entendre, de le ressentir, de le goûter. C'est ce qui fait que la pratique est aussi fabuleuse, il suffit de pratiquer.

Satsang sur le même thème écrits par le maître de la Voie Sri Hans Yoganand ji :