samedi 31 mars 2018

La Voie n'est pas un concept

Les concepts sont le produit d'une connaissance sans vérité.

(yogasutra 1.9)


Je suis heureuse parfaitement, pleinement heureuse au plus profond de moi. Alors qu'est-ce que je peux bien dire, raconter, expliquer, partager sur ce bonheur intense qu'il y a au fond de moi sinon que de dire à chacun « Allez voir au fond de vous, vous aurez la réponse à toutes vos questions et à toutes celles qui ne sont pas formulées ».

Je me suis rendue compte en discutant sur FB que bien souvent les gens n'ont en fait pas de questions mais des convictions, des certitudes, des avis, des concepts qu'elles ne sont pas prêtes à lâcher et les gens se battent entre eux pour savoir qui a raison, quel concept est plus juste, plus vrai. C'est le mien contre le tien et tu n'as pas le droit de dire que le mien est faux ! Mais de se battre à coup de concepts n'amène nulle part.

C'est pourtant si simple, il suffit de plonger au fond de soi dans la vacuité, la béatitude et là, l'évidence apparaît, la compréhension remonte à la surface et ce n'est plus un concept. Après quand on veut le partager, c'est un peu difficile car ce n'est souvent pas reçu de la bonne manière.

Personnellement, ces discussions à propos de concepts ne m'intéressent pas du tout. Je vais plonger en moi et là je sais ce qui est vrai, je baigne dedans, je m'imbibe, je m'imprègne, je me gorge de cette Vérité et il n'y a pas cinquante solutions, il y a une réponse unique, simple, vraie tout le reste tourne là autour sans s'en approcher.

Quand on a compris, vécu cette Vérité universelle, le reste est vain. C'est ainsi, c'est la nature humaine et on ne peut rien y faire. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Mais pour que les oreilles puissent entendre, il faut bien parler, partager, expliquer, dire que l'essentiel, le vrai est là et que la Voie propose les moyens pour aller y puiser. Celui qui ressent cette résonnance est le ou la bienvenu(e) et marchera avec le plus grand bonheur sur cette Voie. Il y trouvera le sens de la vie, le bonheur parfait, la Vérité, la raison d'être,de sa vie et accomplira cette raison, il en sera parfaitement comblé.

C'est tout ce qui peut m'importer quand je partage, «discute» quand je pose ici ou là une trace, c'est tout simplement le besoin de dire que la Voie existe et qu'elle permet de trouver ce qu'il y a d'essentiel. Qu'on la reconnaisse ou pas, qu'on la voie ou pas, qu'on l'accepte ou pas, elle est quand même là.

Dans les temps passés, le Tao était le maître et les hommes suivaient son harmonie.
Puis le Tao fut oublié et ce fut l'humanité, et sa justice qui devinrent les maîtres. Ce fut
le temps de l'intelligence, de l'habilité et les désirs ne connurent plus de limites.

(Tao-Te-King chap. 18)


Elle ne se plie pas aux avis, aux croyances ni aux pensées des hommes. Elle est là pour ceux qui ont besoin d'elle et pour les enfants du Seigneur qui ont besoin de sa main, de sa bienveillance, de son regard posé sur soi, de sa Grâce et de sa Guidance. Si on en a besoin dans notre vie, alors c'est possible.

On peut vivre une vie pleine de notre Créateur et être enfin au repos, parfaitement à sa place et vivre son existence simplement, sans se prendre la tête dans une harmonie fabuleuse entre Ses mains. Rien que ça, c'est déjà si magnifique que ça vaut la peine de s'y engager et d'y marcher.

On fait un pas devant l'autre et un autre suit ainsi de suite, un jour on se retourne et on se rend compte du changement qui s'est opéré en soi, du changement de regard, de l'approndissement de sa conscience, de la compréhension qu'on a, on est tout surpris, tout émerveillé et on constate qu'on a effectivement trouvé le bonheur qu'on cherchait peut-être encore dans les relations humaines, dans les possessions, la consommation ou peut-être même plus souvent.

Après avoir reçue la Connaissance non-apprise de la nature réelle de l'âme, le sage peut
maîtriser le
mental, ce qui lui permet de connaître le non-agir ; c'est à dire agir sans être
lié à ses actes. Quand cette compréhension le guide, le sage ne goûte plus aux
fruits de
ses actes
mais aux délices de l'harmonie, de sa Grâce. À qui marche sur La Voie, aucun
effort n’est vain, nul bienfait acquis n’est jamais perdu ; le moindre pas le libère de la plusredoutable crainte. Qui marche sur
La Voie, résolu dans son effort, poursuit un unique but, rester dans l'harmonie, par contre, la compréhension de celui à qui manque cette constance se perd en maints sentiers obliques.
(Le chant du bienheureux, chap. 1.7) 

On l'a trouvé et on n'a pas besoin de ce que la société nous propose mais juste de vivre, d'observer l'agya. Il y a 3 piliers mais ce n'est pas si «tragique», c'est tellement parfait que parfois je suis sans voix de constater que les 3 piliers sont indispensables et s'imbriquent les uns dans les autres. C'est aussi une chose remarquable de la Voie, car ces 3 piliers sont indépendants de l'époque où on vit, de l'évolution technologique, de l'endroit où on vit. elle existe depuis toujours et pour toujours. L'être humain est fait pour observer ces 3 piliers. C'est tellement évident, clair, simple quand on est dedans !

C'est ainsi la Voie est tout simplememt la perfection du Seigneur, il l'a faite pour nous et nous pour elle pour qu'on puisse revenir à Lui en ayant gagné la conscience.

En réfléchissant sur sa nature, on ne peut le concevoir, même si l'on s'y
essaie pendant des siècles.
En s'abstenant de toute parole, on ne peut l'atteindre, même si l'on reste muet
pendant des siècles.
Même si l'on possédait tout les biens de ce monde, on ne pourrait apaiser
cette faim de lui.
On peut posséder l'esprit le plus sincère qui soit, cela ne pourra aider à
l'atteindre.
Comment est-il donc possible de le trouver, comment atteindre la Vérité,
dissiper le voile de l'illusion ? En obéissant à son dessein, comme il l'a prévu
(Japji-sahib, texte sikh verset 1) 

Satsang sur le même thème écrits par le maître de la Voie





vendredi 30 mars 2018

Le bonheur spirituel


Celui qui s'oublie s'unit à l'Un dans la béatitude
(Bhaktimarga 2.5.29)



Le bonheur est-il identique pour tout le monde ? C'est ce que demandait quelqu'un sur FB en disant qu'on ne peut pas généraliser et que le bonheur est une expérience personnelle.


Quand on parle du bonheur du mental, c'est une chose, mais il y a aussi le bonheur spirituel, le bonheur de l'âme, ce qu'on ressent quand on est conscient de la Béatitude

Bien sûr que je ne sais pas si c'est le même bonheur que celui que ma sœur Damia ressent ou que toi José tu ressens et en même temps la Béatitude est la même pour tout le monde. J'imagine quand même que quand on est dedans, on vit la même chose mais ce qui change c'est notre perception.

Cette perception est différente, change tout le temps, donc on a l'impression que la Béatitude est différente. Pourtant la toile de fond, le goût principal de cette Béatitude est toujours identique. La satisfaction, la plénitude, l'accomplissement sont toujours identiques sans pour autant être monotones. C'est nous qui changeons, elle, elle reste toujours la même.

Quand on est dans cette parfaite satisfaction, on n'a besoin de rien d'autres, c'est parfait.


Bien sûr que l'expérience est semblable et différente en même temps, c'est sans doute difficile à comprendre pour quelqu'un qui n'en fait pas l'expérience mais c'est malgré tout vrai et juste. La Béatitude, le bonheur qu'on éprouve quand on est conscient du Saint-Nom c'est la joie, le bonheur, la sérénité, la paix, la gratitude, la reconnaissance...

C'est un état de conscience quand la conscience est au bon endroit, c'est donc un état-endroit qui est incomparable, il suffit juste d'y être pour en profiter. 

La satisfaction est l'insurpassable accomplissement du bonheur
(Yogasutra chap. 2.42) 


Quand on y est, on n'a pas besoin d'explication, de référence, de savoir que telle et telle personne, tel et tel livre, tel moment a dit telle ou telle chose parce qu'on s'en fout...

Pour aller dans cette Béatitude et y trouver la satisfaction qui ne dépend de rien qui se suffit à elle-même, il faut juste en avoir "sacrément" envie. Tout ce qu'on peut connaître, savoir ou qu'on croit savoir à ce sujet ne sont qu'une gêne à notre abandon. C'est difficile à accepter mais plus on a de connaissances moins ça marche...après et seulement après une fois qu'on s'y est abandonné et qu'on le fait régulièrement, alors les connaissances deviennent comme des bonbons, on sait faire la part des choses et que ces connaissances ne sont en rien une aide pour aller dans la Béatitude. 

Tous les livres saints que tu as réécrits José que je relis avec délectation, émerveillement, surprise aussi souvent....c'est merveilleux de voir qu'il y a 2000 ou 3000 ans quelqu'un a écrit exactement la même chose que ce que tu dis aujourd'hui et que je constate dans la pratique, on est exactement sur la même voie, le même enseignement, la même posture, la même pratique...mais ce n'est pas en lisant le Chant du Bienheureux, en le  récitant, en l'apprenant par coeur, en essayant de comprendre ce qu'il veut dire (enfin pour ceux qui ne pratique pas la Voie parce que pour nous c'est facile et claire comme de l'eau de roche), qu'on peut aller plus facilement dans la méditation, baigner dans cette vacuité. Cela n'aide pas le moins du monde, pas du tout du tout. 


Les connaissances apprises et l'intelligence ne sont pour le Tao que des fleurs sans parfum. Elles sont souvent source d'erreurs. C'est pourquoi le sage puise au puits du Tao sans s'arrêter aux apparences. Il contemple le fruit plutôt que la fleur. Il ignore l'une et cueille l'autre.

(Tao-Te-King chap. 38)

Ce qui m'aide est de me mettre à côté de ces connaissances et de me focaliser sur le Sain-Nom sous sa forme de feeling, de Musique ou de Lumière quel que soit le pilier de la Voie qu'on pratique, il s'agit d'être focaliser le plus possible....c'est en faisant, en étant dans cet ensemble de l'observance que la magie s'opère et qu'on est transformer pas après pas à chaque fois qu'on lâche-prise de ses connaissances et qu'on se remet dans la méditation, bien au chaud.

Quand on aime y être de plus en plus, on reconnaît que c'est là notre refuge et à chaque pas qu'on fait, on approfondit notre relation. Il n'y a rien d'autre à faire.

L'initié uni à l'Un, dans la béatitude, réalise l'union. Libéré, son esprit est serein, ses passions apaisées. Il est délivré des fruits de la confusion et jouit du bonheur suprême d'une union constante avec l'Unité.



Heureusement, il n'y a rien à apprendre !! Rien qui dépende de notre intelligence, de notre instruction. C'est une voie universelle qui existe depuis toujours et qui n'a pas changé malgré les époques différentes !! Qu'importe ce qu'on pense et croit savoir, au contraire, ce sont des obstacles très gênants pour aller s'abandonner dans cet Amour qui ne demande que notre bonheur.

Satsang  sur le même thème écrits par le maître de la Voie











mercredi 28 mars 2018

Le sanctuaire intérieur



J’aime vivre sous son regard
Lui offrir chaque geste
Son Amour gonflant ma poitrine
Je Lui appartiens et rien d’autre
Ne me semble plus important
Que d’être en sa Présence.
Il est mon tout

Sa beauté m’inspire des chants de Louange
Et je reste sans voix devant sa Perfection
Incapable de trouver des mots qui pourraient
Décrire, l’innénarrable.

Alors, je me contente de L’aimer
Dans le secret de mon dedans
Où je vais le retrouver dès
Que l’envie me prend.

Y penser ne sert à rien,
En parler ne me donne pas
La clé de la porte pour
Entrer dans le sanctuaire
Intérieur où je peux
Me reposer en paix.

samedi 24 mars 2018

La substantifique moëlle de l'instant présent




Si tu as peur : médite
Si tu souffres : médite
Si tu as de la peine : médite
Si tu te sens seul : médite
Si tu as besoin de consolation : médite
Si tu ne sais pas où est ton chemin : médite
Passe la gomme du Saint-Nom* sur le noir de tes jours,
il effacera ta peine.
Contemple la Lumière intérieure,
tu comprendras le sens de la vie
Écoute la Musique intérieure, 
tu comprendras que la Douceur, la Beauté, l’Harmonie
président à la Création
Tu pourras alors lâcher-prise, ouvrir les poings et recueillir
la substantifique moelle de l’instant présent.

vendredi 23 mars 2018

L'enfant intérieur

Si vous espérez atteindre le Royaume (la béatitude) sans en payer le prix vous vous trompez ! Ce prix n'est pas financier: il n'y a pas à payer mais il faut mourir au vieil homme pour renaître à l'homme nouveau. (Sri Hans Yoganand ji)



Retrouver l'enfant intérieur, c'est souvent ce que je vois sur les réseaux sociaux de la part de chercheurs qui se disent être sur une voie spirituelle, ils veulent retrouver leur enfant intérieur et le conseille à d'autres.

Oui, bon, mais hormi le fait d'avoir peut-être envie de jouer aux billes ou à la marelle, il faudrait se demander ce qu'est cet enfant intérieur et pourquoi redevenir cet enfant.

Jésus, voyant cela, leur dit:
''
Laissez venir à moi les petits enfants,
car le Royaume est pour ceux qui leur ressemblent.
''
''
Je vous le dis en vérité,
quiconque ne sera pas comme un petit enfant
ne connaîtra pas le Royaume.
 

(L'évangile de Jésus versets 11.10 et 11.11)

Quelles sont les caractéristiques d'un petit enfant à part de ne pas aimer les épinards et d'en faire un peu qu'à sa tête ? Qu'est-ce qui fait un enfant, qu'est-ce qu'il a qu'un adulte n'a plus ?



On redevient comme un enfant quand la maîtrise s'exerce avec détachement et dévotion 
(yogasutra 3.23)


Il est vide de concepts, d'avis, de connaissances, il vit simplement sa vie dans l'instant, sans s'inquiéter de demain parce que ses parents sont là pour s'occuper de lui, lui donner à manger, le soigner et le câliner; dans le meilleur des cas bien sûr. Il n'a pas besoin de se préoccuper de son existence. Il est juste occuper à vivre maintenant, il est heureux de ce qu'il fait là maintenant sans se poser de question et sans se prendre pour je ne sais qui ou quoi. C'est comme cela que nous devons, devrions redevenir…


Pourquoi ? Pour entrer au Royaume ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Pour être conscient de la Béatitude, qu'est-ce que ça veut dire ? Pour s'unir à l'Un ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Pour simplement être heureux … de ce bonheur qui n'a pas de condition, pour être pleinement satisfait, être simplement au bon moment et au bon endroit … ici et maintenant. Pour vivre cet instant et en profiter au maximum, en être en conscient au maximum. Quand on est conscient alors on peut en profiter pleinement.

Quand on est plein de voiles, d'idées, de concepts etc. on ne voit pas l'instant mais un tas de choses tout autour et on ne peut pas profriter. On n'en est pas conscient. C'est ça tout simplement … maintenant il n'y a plus qu'à...

Le sage vit dans ce monde mais ne traite pas les hommes selon leurs consciences
mais en suivant la sienne. Les hommes le considèrent avec étonnement, ils attachent
sur lui leurs oreilles et leurs yeux. Le sage a le regard d'un petit enfant
(Tao-Te-King chap. 49)

Sur la Voie, nous avons les outils pour redevenir un enfant, nous savons comment faire, profiter de l'instant en pratiquant la technique dite du Saint-Nom, en observant les 3 piliers de la voie et son agya, tout cela nous met dans un état d'esprit, dans une posture intérieure, nous rend capable de redevenir cet enfant et de vivre cette vie en étant dans cet état d'esprit simple.

A ce moment-là, on peut ouvrir les yeux et être dans la reconnaissance, la gratitude, l'admiration pour ce qui se trouve dans cet instant. Dans cet instant, il y a tout, le bonheur, la joie, la sérénité, la Béatitude mais surtout cette satisfaction, cet accomplissement qui nous rend plein, complet et ça c'est quelque chose d'essentiel, de primordial.

La satisfaction est l'insurpassable accomplissement du bonheur
(yogasutra 2.42)

Quand on le vit, on se rend bien compte qu'il nous manquait un bout, mais ce bout ce n'est pas  quelqu'un d'autre qui va nous le donner, ce n'est pas une soi-disant âme sœur qui va combler ce manque, ce trou qu'il y a en nous. C'est la dimension spirituelle qui nous manque, c'est la conscience de cette essence qui est en nous et bien sûr aussi en dehors de nous. Quand on en a conscience, alors on devient complet, notre vie est complète parce qu'on fonctionne en trois dimensions et les choses ne sont plus bancales, ne vont plus de travers cahin-cahin mais on se sent aller sur des rails et on voit l'harmonie s'installer. On en fait partie, elle soutient la Création et on se rend compte de cette harmonie, on en fait partie et notre vie change. C'est merveilleux, c'est un miracle de pouvoir le vivre.

Le son qui se répète*, depuis les origines de la création, est la manifestation de la Vérité Suprême et Absolue. Pour l'accomplissement de leur destinée spirituelle les dévots l'écoutent sans discontinuer.
* Saint-Nom, ou Verbe 
(Chant du bienheureux verset 15.21) 

Satsang sur le même thème écrits par le maître de la Voie


vendredi 16 mars 2018

Le feu de son Amour brûle en moi

C'est quoi l'essentiel pour vous ? La liberté ? L'amour ? Les droits de l'homme ? De ne manquer de rien ? L'essentiel est de ne pas être mort et ça c'est au Saint-Nom que vous le devez ! (Sri Hans Yoganand ji)





Il y a une chose essentielle à ne pas oublier, c'est que nous sommes en vie et que nous avons sur la Voie les outils nécessaires pour être véritablement conscient de cette vie. 


Je vais te révéler la sagesse la plus secrète, par quoi tu sera affranchi des souffrances de l'existence matérielle. Cette Connaissance est reine parmi les connaissances, elle est le secret d'entre les secrets, la Connaissance la plus pure, et parce qu'elle nous fait directement réaliser notre identité véritable, elle représente la perfection de la vie spirituelle. Elle est impérissable et d'application joyeuse.
(Chant du Bienheureux chap. 8.1) 


Alors que veut-on de plus que d'être conscient de cette vie et de profiter à chaque instant de ce cadeau que Dieu nous offre ? C'est ça qui compte le plus, sa présence, son amour, sa paix, être à genoux devant Lui, reconnaissant et assez humble pour accepter de ne pas pouvoir grand chose. Le principal but de notre existence est de s'en remettre à Lui, tourner son regard, sa Conscience vers Lui.

Le Tao crée les êtres, sa Vertu* les garde en vie. Le Tao et sa vertu leur donnent forme en les incarnant et les pousse sur La Voie du Tao par une secrète impulsion. C'est pourquoi tous les êtres révèrent le Tao et honorent sa Vertu.
(Tao-Te-King chap. 51) 

Il arrive parfois que cela semble si difficile, impossible. On a l'impression d'être enfermé et de se heurter à des murs de béton armé mais en fait, c'est du vent....Et quand ça passe, on se dit "mais qu'est-ce que j'étais bête, c'était rien, vain !"  Tout ce qu'on se dit dans sa tête, toutes les émotions, les sentiments, les impressions, les croyances... c'est du vent.

Par contre, ce qui est vraiment concret, essentiel, c'est le Saint-Nom. Ce qu'on ressent quand on en est conscient : la joie, le bonheur, la béatitude, ça c'est du concret, c'est vrai, intense, intime et on peut y baser son existence pour être droit dans ses bottes et aller dans le monde sans se perdre.

De cet univers, L'Un est le père, la mère, le soutien et l'aïeul, l'objet de la Connaissance, le purificateur et le son primordial qui se répète.. Je suis également les hymnes, la danse et la dédication à l'autel. Il est le but, le soutien, le maître, le témoin, la demeure, le refuge et l'ami le plus cher, la création et l'annihilation, la base de toutes choses, le lieu de repos et l'éternelle semence.
(Chant du Bienheureux chap. 8.11) 

Aujourd'hui, il faisait un temps de chien, il pleuvait et faisait froid; Mais, le bonheur du Saint-Nom était là, j'étais bien au chaud en Lui dans ce cocon de bonheur. Je suis sortie faire ce que j'avais à faire sans me préoccuper de la météo.... et c'est pareil avec la météo intérieure, les "états d'âme" comme on dit, il ne faut pas se laisser entraîner par ses états d'âme, ils n'apportent rien de bon. 

Mon bonheur intérieur est dans le Saint-Nom, toujours stable.

On sait très bien qu'il faut lâcher le reste....en fait, il faut s'accrocher à Lui et le reste tombe automatiquement. Mais c'est difficile de se remettre en question, ça demande de la détermination et une grande soif de Vérité. Ça vaut la peine de se tourner vers Lui et d'arrêter de se regarder soi, le mieux qu'on puisse faire est d'être comme un petit enfant, aimer être aimé par le Saint-Nom et de se réjouir de ce diamant qu'il y a dans chaque souffle, de le porter comme quelque chose d'essentiel, fragile. À la manière de nos ancêtres qui gardait le feu dans un brasier lorsqu'ils se déplaçaient pour qu'il ne s'éteigne pas et le protégeaient, prenaient toutes les précautions possibles. 

Pour nous, c'est de garder la braise du Saint-Nom toujours enflammée par la pratique de la technique du même nom.

Satsang sur le même thème écrits par la maître de la Voie

L'essentiel
No-mind-land
Les diamants de chaque jour

lundi 12 mars 2018

Ma prière

La fréquentation de la Paix intérieure est inspirante, les mots en sont remplis et sortent sans y penser. Le scripteur est tout étonné des élans poétiques venus de la méditation profonde et remontant à la surface de la Conscience. Voici ce qu'il en est.





Seigneur
Tu es mon Père, mon frère, mon ami
Un jour viendra où je serai devant toi
Mon dernier souffle, ma dernière expiration
Et le passage vers toi, ta Lumière se fera

Je le sais plein de ta Douceur et de ton Amour
Je te connais déjà, ce sera un retour à la maison
Ce jour qui me semble encore si loin, sera alors
si proche et me ramènera à toi.

Le dernier jour sera alors le plus important.

Comme il est dit les derniers seront les premiers
Mais ce jour-là, il n'y aura pas de premier ni de dernier
Il n'y aura que les amoureux de toi, ou les apeurés.

Ce moment ne sera qu'un instant, un instant plein de toi
pour l'éternité mais que m'importera l'éternité
au moment d'être en toi

Aujourd'hui, je goûte à ton éternité, instant après instant
Avant, après, ce n'est pas très différent au fond
Tu es là, et c'est ce qui compte.

Alors, je profite maintenant pour te ressentir, t'entendre, te voir autant
que je peux parce qu'un instant de toi a le goût de l'éternité
De ta promesse, de mon retour à toi.


samedi 10 mars 2018

Le silence intérieur


N'ayez pas peur de la solitude, n'ayez pas peur du silence, vous y trouverez le Saint-Nom, la Conscience du Saint-Nom et la Musique. Dans le plus parfait silence la Musique s'entend. Je le vis à chaque fois. (Sri Hans Yoganand Ji)




Il y a un grand silence en soi quand on n'écoute plus ses pensées et que notre tête se calme. Quand on connaît la technique de méditation de la Voie appelée "du Saint-Nom", c'est plus facile de calmer ses pensées et de trouver ce silence.

Là, dans ce silence, on peut entendre des sons harmonieux, d'une douceur incroyable. J'aime être dans cet endroit parce qu'il est paisible, je peux vraiment m'y reposer.

D'être tout le temps dans les choses extérieures, à voir, à regarder, à penser, à imaginer, à croire, c'est fatigant à la longue. J'aime retrouver le silence, à l'extérieur c'est déjà pas mal mais quand je peux me rendre dans cet endroit ou plutôt être dans cet état de conscience où règne le silence parce qu'il n'y a même plus de pensée, alors là c'est parfait.

Quand le mental est à l'abri des pensées, des souvenirs Et qu'il n'a plus conscience de lui-même, il y a béatitude.
(Yogasutra chap.  1.43)


C'est là que je peux vraiment juste être. Quand on pense, on n'est plus.


Si on veut juste "être" alors c'est loin des pensées. Les pensées nous tirent hors de l'instant d'un côté ou d'un autre entre l'avenir ou le passé. Les pensées nous sortent de cet endroit silencieux puisqu'il est silencieux de pensée.

Une chose est l'être, l'autre le non-être et ces deux choses, le non-être et l'être, s'ils ont des noms différents, ont la même origine. Le non-être est le Tao, l'être est ce qu'il a créé par sa vertu, qui est son énergie. C'est ainsi que le non-être habite l'être. On dit ces deux choses profondes et elles le sont. C'est dans cette profondeur qu'est la porte de l'Unité, quand le Un et le multiple se confondent.
(Tao-Te-King chap. 1.1) 


Là, je peux être non seulement au repos mais aussi à la source je peux me "resourcer" comme on dit souvent. Je peux me remplir de cette Paix qui est dans ce silence et en garder un peu comme une batterie électrique et quand je me tourne vers mes activités quotidiennes, j'en ai encore un peu avec moi et comme j'y reste connectée autant que possible grâce à un des piliers de la Voie, je peux encore bénéficier de cette Paix, de cette union avec le Tout qui y réside tout au long de la journée.


Supérieure aux connaissances est la méditation, et supérieure à la méditation est le Service, car ce renoncement aux fruits de ses actes peut conférer, pour le mental toute paix. 
(chant du Bienheureux, chap. 10.10)


De vivre ainsi me permet d'être beaucoup moins impliquée dans les choses, d'être moins affectée, d'être moins soumise à ce qui tourne autour, à mes émotions, mes impressions, mes sentiments, et mes pensées.


Je peux avoir un recul suffisant et me rendre compte qu'il s'agit d'un brouhaha très peu agréable et dans lequel je n'ai pas envie d'être happée et emportée parce que si j'y mets le petit doigt, c'est le bras tout entier qui sera pris. Cela ne m'apportera que de la souffrance au final, de la confusion et loin de la Paix intérieure que je trouve dans le silence.


C'est tellement important pour moi d'être dans cette Paix, que je tiens à faire ce qu'il faut pour ne pas être prise dans  le malström des pensées.


Ce recul est important dans ma vie de premie. Je remarque après quelques années de pratique qu'il est possible d'être en dehors, à côté de ce brouhaha et de voir tout cela de loin.



Bien sûr, que je me fais prendre parfois ! Mais dès que je reviens au centre, je retrouve le sourire-intérieur, la Paix et la Perfection. Ce recul, ce discernement est aussi important pour marcher plus droit sur la Voie et dans l'existence.

Textes inspirés écrits par le maître de la Voie Sri Hans Yoganand Ji



dimanche 4 mars 2018

La Vie

La fréquentation de la Paix intérieure est inspirante, les mots en sont remplis et sortent sans y penser. Le scripteur est tout étonné des élans poétiques venus de la méditation profonde et remontant à la surface de la Conscience. Voici ce qu'il en est.




J'aime la Vie qui coule en moi, elle fait battre  mon cœur
remplit mes poumons, me fait tenir debout
Cette Vie-là pas l'existence est belle, parfaite,
pleine d'Amour et de bienveillance
Toujours là, chaque jour, à chaque instant sans faillir

Mais moi trop occupée par l'existence,
par ce qui se passe en dehors de mon intérieur
Je ne vois pas la vie si paisible qui inlassablement
souffle après souffle me maintient en vie jusqu'au moment
où je me rendrai compte que c'est le dernier
mais là il sera trop tard pour profiter de la vie
Alors, je reviendrai encore et encore
pour apprendre que la mort n'est pas que le retour à l'existence

Mais le but de tout ça
Dans le silence, loin des bruits
du monde, murmure à l'oreille attentive
une musique pleine de douce promesse
Et l'œil averti voit dans le noir,
la flamme qui brille, cette étincelle de vie
cachée au fond de soi

La vie mérite qu'on lui donne toute notre attention
car elle nous donne la sienne sans rien attendre en retour
Capricieux, ingrat, vaniteux, voilà ce que nous sommes
Simple, humble et assoiffé, voilà ce que nous devons devenir
Alors les portes s'ouvriront et notre Conscience connaîtra
la parfaite béatitude.

L'Amour de Dieu

Rechercher la perfection de chaque geste, simplement pour plaire au regard de l'Un mène au bonheur de Bhakti

(Bhaktimàrga 2-3-8)



Ça fait du bien de chanter twameva (chant dévotionnel), il y a déjà quelques jours que nous n'avons pas pu le faire et ça me remet directement dans le Saint-nom, retrouve consciente de sa Paix. C'est beau, fabuleux, merveilleux de se sentir aimé par notre Père, notre Créateur, Dieu peu importe le nom qu'on lui donne parce que lorsqu'on ressent l'Amour qu'il nous porte, on s'en fiche du nom qu'on lui donne.... il n'a pas de nom.

Il est un être indéfinissable et indistinct qui existait avant le ciel et la terre. Il n'a pas de voix audible, il est immatériel ! Sa vie ne doit rien à personne, il est inchangeant. Il est en tout, constamment.
Vous pouvez le considérer comme l'origine de l'univers. Je ne sais quel nom lui donner. Pour parler de lui je l'appelle Tao. On ne peut lui trouver de nom. Invisible il est immense, immobile il se propage à l'infini, en fuyant, il revient.
Le Tao est grand. L’univers est grand. La terre est grande. L’homme est grand. Ce sont les quatre grandes puissances. L’homme se base sur la terre. La terre se base sur l’univers. L’univers se base sur le Tao. Le Tao ne se base que sur lui-même.
(Tao-Te-King chap. 25) 

On est juste émerveillé, heureux et on prend cette Amour avec soi à pleines brassées, on a envie d'être toujours dedans, dévot, on est reconnaissant et on a envie de tout lâcher pour ressentir encore et encore cet Amour. Ce regard posé sur moi est tellement intime, il me touche au fond de moi juste au bon endroit que j'en tombe à genoux.


Le Saint-Nom est le fondement de l'âme universelle*, qui est immortelle, intarissable, éternelle, et qui constitue le principe même du bonheur ultime.
(Chant du Bienheureux, verset 12.23)



Mais comme je ne peux pas être à genoux toute la journée, je transforme cela dans mes actes en les Lui dédiant, en me dévouant à Lui et en gardant ma Conscience le plus souvent possible attachée à Lui pour ressentir encore cet Amour.

Aujourd'hui, je n'ai pas envie d'utiliser le mot Paix intérieure comme je le fais souvent, parce que c'est aussi de l'Amour que je ressens, l'Amour de Dieu. J'ai envie de parler d'Amour, il y a aussi la Paix, la sérénité, la rassurance, le bonheur, la joie.... le mot Béatitude serait plus juste, mais il n'est pas très usité et souvent incompris. Alors je parle de l'Amour de Dieu.

Il m'aime, je L'aime et il aime tout le monde autant, il est là tout le temps et partout...alors ! C'est merveilleux de se sentir aimé par Dieu, ce n'est pas plus compliqué que ça, c'est une histoire d'amour.

Nous avons avec la pratique de la Voie et son Agya, les outils qu'il faut pour être connecté, en contact, ressentir, entendre, voir, avoir sa Conscience plongée dans cette Paix, connectée à Lui le plus possible. Alors du coup on se sent aimé, rassuré, au chaud, choyé, c'est merveilleux de vivre sa journée entière dans cet état de conscience et pas seulement furtivement au détour d'un moment privilégié. 

On y va volontairement et on sait où trouver cette Béatitude, cet Amour dont on a tant besoin en pratiquant les techniques adéquates. Mais c'est une pratique quotidienne et assidue parce que on peut pas dire "tiens aujourd'hui, je plonge au fin fond de la Béatitude parce que j'ai un moment et rien d'autres à faire" et on y revient seulement 2 mois plus tard. 

Pour connaître son Amour intimement, intensément, pour approfondir cette relation avec Lui, il faut une pratique régulière, constante. Cela demande de le faire encore et encore, de remettre l'ouvrage sur le métier sinon on est repris par la confusion et après c'est plus difficile de revenir au centre.

L'Observance assidue et enthousiaste
Donne de solides fondations au contrôle du mental
(Yogasutra chap. 1.14) 

C'est une démarche active, on n'est pas par défaut dans cet état de Conscience où on peut ressentir cet Amour si fort. Il faut le vouloir, c'est notre libre-arbitre. Lui, il est là tout le temps, mais nous ? 

Sur la Voie, on a les moyens, d'y aller, on sait comment, où et quoi trouver....c'est une connaissance et pas une croyance. Pour cela, la bonne posture intérieure est indispensable. Il s'agit de lâcher-prise, on ne peut pas y aller avec une charrette pleine de concepts, pleine de vanité, pleine de soi. Il faut lâcher tout ça pour être comme un petit enfant. C'est exactement ça, comme un enfant émerveillé devant un magnifique cadeau !

Je vous le dis en vérité,
quiconque ne sera pas comme un petit enfant
ne connaîtra pas le Royaume.
(Evangile de Jésus, chap.  11.12)

Il nous aime quoiqu'il en soit, toujours, mais la bonne posture et les techniques permettent de s'en rendre compte. De me rendre compte que Dieu m'aime d'un Amour parfait.

Textes inspirés écrits par le maître de la Voie